Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et le député de Jonquière, Mario Simard, somment le fédéral de rendre publiques toutes informations dont ils disposent sur la possible contamination de l’eau potable à La Baie en provenance de la Base militaire de Bagotville.

« On veut que le gouvernement [fédéral] reconnaisse sa responsabilité avec de telles matières, qu’il assure que l’entièreté de l’information dont il dispose sera rendue publique et qu’il s’engage à assumer tous les coûts pouvant être liés à des conséquences passées et futures sur de possibles écoulements de PFAS », mentionne Yves-François Blanchet.

Ce dernier souhaite également savoir depuis quand le gouvernement canadien est au courant de la situation. Mentionnant notamment la rencontre entre Justin Trudeau et la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, il y a quelques semaines où la question aurait été soulevée.

Le chef du Bloc québécois tient néanmoins à rester prudent dans ses propos quant à une possible contamination. Ce dernier mentionne qu’il reste important d’informer la population le plus tôt possible afin d’apaiser certaines interrogations.

Base militaire de Bagotville

Des rumeurs, de plus en plus persistantes, évoqueraient la possibilité que la base militaire de Bagotville ait utilisé des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces produits auraient pu, par ruissellement, s’être retrouvés dans la nappe phréatique et potentiellement, dans certaines sources d’eau potable de la ville.

Les composés perfluorés (PFAS)

Selon les informations de la page de santé et environnement du gouvernement du Québec, les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, plus communément appelées PFAS, « forment une famille complexe de plusieurs milliers de composés chimiques d’origine humaine. Ils sont très stables et persistent très longtemps dans l’environnement. »

Ces derniers se retrouvent presque partout dans l’environnement et la population peut y est exposée par diverses sources. Plus la concentration de PFAS est élevée, plus les risques sur la santé augmentent.

Toujours selon le gouvernement du Québec, « des études suggèrent qu’à long terme, certains PFAS peuvent affecter par exemple le foie, le système immunitaire, les reins et la thyroïde. »

Ville Saguenay a convoqué les médias, mercredi, pour faire le point sur la situation, suivi d'une assemblée publique à 16 heures.