De simples travaux pour réparer un tuyau sur la rue Delisle à Chicoutimi-nord coûteront finalement plus chers en temps et en argent à la ville de Saguenay. Et bien que d’importantes erreurs aient été commises par le contracteur engagé initialement, la ville se montre plutôt réticente à donner les raisons pour lesquelles ce dernier a été remercié. Une source proche du dossier a bien voulu informer le 92,5 Ma radio d'ici quant aux erreurs en question.
Selon ces clarifications, une différence de 4 M$ existait entre les soumissions de l’ancien contracteur et celui qui a maintenant pris en charge la suite des travaux, l’entreprise JR Savard. Ce qui fait que la ville avait choisi l’autre contracteur, le plus bas soumissionnaire avec 1,9 M$, comme il est d’usage de le faire.
Les travaux avaient comme but à l’origine de réparer un tuyau de la rue. Mais selon notre source, les pentes n’étaient pas les bonnes, ce qui fait qu’il y a eu un affaissement il y a quinze jours, entraînant notamment un bris de poteaux et une importante panne électrique dans le secteur Vanier.
Nettoyage
Comme si ce n’était pas assez, un important amoncellement de terre glaise, laissé sur un terrain vague près de l’école, a glissé dans le ruisseau du secteur, occasionnant des travaux de nettoyage non-prévus, réalisés avec trois pelles mécanique simultanément. « De 2 000 à 3 000 tonnes de matériel ont dû être utilisées pour sécuriser le site. La gang a travaillé d’arrache-pied, même les samedis et dimanches. Mais ça va coûter cher tout ça », confie notre source. « Tout est rémunéré à l’heure…la machinerie et tout. Sans compter la pierre charriée et autres. Ça devrait être terminé pour juin…dans le plus optimiste des scénarios ».
La ville précise
Le porte-parole de la ville de Saguenay, Dominic Arseneault, précise que malgré la différence de 4 M$ évoquée dans les soumissions, il n’y avait pas lieu de recommencer le processus. Il a aussi rappelé qu’il n’y avait aucun risque pour les maisons avoisinantes.
La ville n’émettra toutefois pas de commentaire à savoir si elle compte poursuivre le contracteur évincé des travaux, ni sur la possibilité qu’on lui réclame les frais excédentaires encourus par les erreurs commises.
Ironie du sort: les travaux pour remplacer le tuyau auraient dû normalement durer deux mois. Mais avec les imprévus et le changement de contracteur, le tout occasionne maintenant plus d’un mois supplémentaire dans l’échéancier.
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