La présumée victime du cardinal Marc Ouellet sort de l’ombre et dénonce les procédures internes de l’Église dans le traitement des plaintes en matière d’agressions sexuelles.
Pamela Groleau, agente de pastorale de 38 ans, s’est présentée aux médias avec une croix au cou. Racontant qu’elle mène ce combat pour retrouver sa dignité qui lui a été arrachée, mais aussi, et surtout, parce qu’elle est membre et représentante de cette Église et qu’elle croit encore à sa pertinence.
Le Devoir rappelle que Pamela Groleau affirme avoir subi des attouchements non sollicités de la part du cardinal Ouellet lorsqu’elle était agente pastorale stagiaire au diocèse de Québec, entre 2008 et 2010. Mme Groleau s’est jointe en mai dernier à une action collective pour agressions sexuelles qui vise 88 prêtres du diocèse de Québec, une action pilotée par l’avocat Alain Arsenault.
Lorsque ces allégations ont été rendues publiques, en août dernier, le cardinal Ouellet a fermement nié avoir commis de tels gestes. Il a répliqué en décembre avec une poursuite en diffamation de 100 000 $ contre Mme Groleau. En ce qui concerne l’action collective intentée contre le diocèse de Québec, les parties ont opté pour une conférence de règlement à l’amiable. Deux jours de négociations sont prévus à la fin du mois de janvier.
Le Vatican n'a pas souhaité répondre aux questions du Devoir à ce sujet.
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