La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) du Saguenay-Lac-Saint-Jean a déposé ce matin ses demandes en vue des négociations pour la nouvelle convention collective au Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Les demandes de la FIQ sont axées autour de trois priorités qui ont été déterminés à la suite d’une consultation auprès des membres, avec un excellent taux de participation à plus de 80%.

La première priorité de la FIQ c’est la rémunération, alors qu’on souhaite que le CIUSSS devienne un employeur de choix en effectuant une mise à niveau salariale pour compenser l’inflation actuelle, une protection du pouvoir d’achat à l’aide d’un mécanisme d’ajustement annuel des salaires, une hausse salariale de 4% au 1er avril des années 2023, 2024 et 2025 ainsi que des bonification salariales pour les chiffres de fin de semaine, durant un jour férié ou durant un temps supplémentaire.

Parmi les priorités des membres, il y a aussi la conciliation vie personnelle-travail, alors que 90% des membres de la FIQ sont des femmes. Les demandes sont donc l’affichage des horaires au moins deux semaines à l’avance pour une période qui couvre trois mois minimale, de moduler un poste à temps complet (comme la possibilité de faire quatre jours par semaine), accélérer l’accumulation de journées de vacances additionnelles et l’octroi de 10 jours de congés rémunérés pour les victimes de violence conjugale.

La dernière des priorités est la charge de travail qui a augmenté grandement au courant des dernières années avec la pandémie de COVID-19. La FIQ demande un engagement sur l’adoption d’une loi sur les ratios professionnelles en soins-patients.  On souhaite aussi éliminer le recours aux agences privés, la mise en place de mesures pour favoriser le retour des professionnelles dans le réseau public et l’éliminations du recours au temps supplémentaire obligatoire.

Même si les négociations s’entament aujourd'hui, la convention collective va s’échouer seulement le 31 mars prochain, mais la FIQ espère pouvoir trouver un terrain d’entente avec le gouvernement avant la fin de la convention.