Matthieu Bergeron ne fait pas qu’étendre un quartier existant sur la route du Lac Est, il en construit un de toute pièce : le quartier des Fondatrices, le 10e quartier d’Alma.
Cela fait environ un an que le promoteur immobilier s’est porté acquéreur du terrain de 5,6 millions de pieds ² situé le long de la route du Lac Est, entre l’avenue du pont Sud et le boulevard Auger Est.
Le site sera éventuellement en mesure d’accueillir de 140 à 170 portes. Il est divisé en trois sections, soit une destinée aux résidences unifamiliales, une pour des jumelés et une autre pour des immeubles multifamiliaux. La mise en place du réseau d’aqueduc et son raccordement au réseau municipal sont terminés. Il en va de même pour le réseau électrique. Quant aux travaux de terrassement et d’aménagement des terrains, ils seront terminés d’ici la fin de l’été.
Le quartier des Fondatrices pourra accueillir de 140 à 170 portes. (Photo: Trium Médias – Yohann Harvey Simard)
Un pari calculé
Au moment où il a donné le premier coup de pelle, Matthieu Bergeron n’avait aucune garantie que les terrains du projet dans lequel il s’apprêtait à investir plusieurs millions de dollars allaient tous trouver preneur. Autrement dit, pour lui, le risque était considérable sur le plan financier. « La pression qu’on ressent quand on démarre un aussi gros projet, elle est très grande », confie-t-il.
Mais selon le promoteur, pour qu’il suscite l’intérêt des acheteurs, le projet devait avoir une certaine envergure. « Ce que je voulais vendre, c’est une vie de quartier, pas une vie au milieu de nulle part. Donc, dès le départ, ça me prenait beaucoup de terrains. »
Jusqu’à maintenant, Matthieu Bergeron ne regrette pas son investissement. Le quartier compte déjà des résidents et le projet continue « d’attirer l’attention de plusieurs promoteurs, parfois même de promoteurs de l’extérieur de la région ».
Pour la communauté
Par ailleurs, Matthieu Bergeron soutient qu’il n’a pas seulement voulu prendre ce risque dans l’espoir qu’il soit rentable. Alors qu’il demeurait depuis longtemps à Montréal, il est revenu à Alma dans le but de réaliser un projet « porteur pour la communauté ».
« Quand je suis revenu ici, oui, c’était pour ma famille, mais c’était aussi avec l’idée de développer ma communauté. Or, je savais que le taux d’inoccupation à Alma, il n’était pas seulement faible, il était critique. Le besoin en habitation, il est criant. »
Dans la même ligne de pensée, Matthieu Bergeron affirme qu’il a pris soin d’embaucher uniquement des entreprises régionales pour mener à bien son projet.
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