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« Il est clair que Mme Dufour voulait se débarrasser de Jean-Luc Roberge » - Max-Antoine Guérin, témoin

André Deschênes
6 octobre, 2025
Max-Antoine Guérin, à son arrivée à la salle d'audience. (Photo: A Deschênes)

C’est ce lundi que se sont amorcé les deux derniers témoignages à être livrés dans la cause de Jean-Luc Roberge. L’ex-directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS) conteste son congédiement par la société, survenu en mai 2022.

L’ancien conseiller stratégique du cabinet de Julie Dufour, Max-Antoine Guérin s’est amené en avant-midi pour témoigner. Il a notamment œuvré au sein du cabinet pendant un peu plus d’un an, après avoir collaboré au comité électoral de Mme Dufour pendant la campagne électorale de 2021. Il confirme que le nom de Jean-Luc Roberge circulait abondamment pendant la campagne. « Il est clair que Mme Dufour voulait se débarrasser de M. Roberge, de lui et de d’autres personnes comme Jean-François Boivin (ex-dg de la ville de Saguenay), Caroline Dion (ex-greffière) et Carol Girard (ancien directeur du Service de sécurité incendie, duquel elle a révélé publiquement l'orientation sexuelle qui n'était pas nécessairement connue de tous). À ma connaissance ces personnes ne sont plus en poste actuellement…»

M. Guérin raconte qu’après avoir promis des coupes de 4 à 6 millions à la STS, Julie Dufour était nerveuse et prudente. Elle ne voulait pas réellement, selon lui, procéder à ces coupes. « Elle discutait avec des employés de la STS et disait qu’elle allait se débarrasser « du problème », en parlant de M. Roberge. Par ailleurs, Mme Dufour a aussi fait une colère assez intense quand elle a su que le contrat de Jean-Luc Roberge se renouvelait automatiquement. C’était assez…particulier…Elle s’est aussi sentie trahie par les administrateurs. »

Contact avec l’ex-dg

Max-Antoine Guérin a occupé sa fonction de conseiller stratégique jusqu’en juillet 2022, puis son contrat s’est officiellement terminé en décembre 2022, après cinq mois de congé maladie pour épuisement professionnel. C’est au bout d’un certain temps, en 2024, que M. Guérin a senti le besoin de communiquer avec l’ex-dg de la STS. « J’avais une empathie pour lui, il avait été trahi politiquement. Je lui envoyé un message texto, comme quoi je pouvais lui fournir des explications sur son congédiement. Je n’ai pas agi par intérêt, je n’en avais aucun. J’avais le souci qu’il sache la vérité. On a échangé à quelques reprises, je lui ai offert mon soutien moral ».

Max-Antoine Guérin a également envoyé un document, des notes personnelles, à Jean-Luc Roberge. Dans ce document daté du 10 décembre 2023, que M. Guérin n’a finalement pas achevé, des notes claires stipulent que lors Julie Dufour a tenu des propos qui démontraient carrément l’antipathie qu’elle avait contre M. Roberge. Il y explique aussi la méthodologie utilisée à la ville pour « se débarrasser » des fonctionnaires, en montant des dossiers, etc…

L'actuel directeur général de la STS, Frédéric Michel, en compagnie de Me Félix-Antoine Michaud. (Photo: archives)

En contre-interrogatoire

Questionné par l’avocat de la STS, Me Félix-Antoine Michaud, M. Guérin revient aussi, en contre-interrogatoire, sur le fait que Jean-Luc Roberge lui a donné un coup de main lors de son déménagement, en mettant à sa disposition un camion. Max-Antoine Guérin avoue que oui, il avait aussi demandé un prêt d’argent de la part de M. Roberge, pour ce déménagement. « Mais il n’a pas voulu, disant que ça paraitrait mal ».  

Il a aussi été question d’une possible relation amoureuse entre M. Guérin et Mme Dufour. M. Guérin n’a pas pu dire en contre-interrogatoire s’il s’est senti blessé par l’absence de sentiments amoureux de cette dernière envers lui, lui qui avait développé des sentiments envers elle, selon Me Michaud. Il a toutefois poursuivi ses liens professionnels avec elle malgré tout, ne manquant pas d'indiquer à Me Michaud qu'il trouvait que ses questions sur cet aspect étaient "très personnelles".

Craintes de menaces?

En ce qui a trait aux craintes éprouvées par le témoignage qu’il livrerait ce lundi, Max-Antoine Guérin précise que le tout l’angoissait. Mais qu’il n’a jamais été menacé, et que contrairement à une certaine croyance, il n’a jamais demandé que son identité soit voilée ou cachée. « C’était un peu anxiogène, j’avais peur de subir de la diffamation, mais je n’ai jamais été menacé ». L’audience a ensuite été ajournée et reprend en après-midi.

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