
Trium Médias célébrait la semaine dernière son huitième anniversaire, après avoir racheté les journaux régionaux de la compagnie TC Transcontinental en 2017.
Stéphanie Gagnon et Marlène Claveau sont celles qui ont su relever le défi, à une époque où les médias sont en perpétuels changements.
Autrefois collègues et employées de TC Transcontinental, les nouvelles copropriétaires et fondatrices de Trium Médias avaient décidé de reprendre le flambeau afin de créer une entité représentant réellement le portrait et les besoins de la région.
« On est passionnées de la région, et c’est dans un souci de créer un coin fort avec une voix puissante qu’on a décidé de racheter les journaux », affirme la copropriétaire Stéphanie Gagnon.
« Nous n’étions pas totalement d’accord avec les décisions prises au siège social à Montréal, car elles ne représentaient pas les enjeux d’ici ; c’était incohérent. Nous nous sommes donc dit que nous serions capables de remplir cette mission en devenant propriétaires et en étant sur le terrain », ajoute-t-elle.
Il y a huit ans, les gens « ne savaient pas ce que ça mangeait en hiver » Trium Médias. Aujourd’hui, Mme Gagnon considère que c’est l’une de ses plus grandes fiertés d’être reconnue au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
« On est [Trium Médias] remarqué partout où on va. Les gens apprécient notre présence, ils voient notre implication dans le milieu, et tout le monde considère que c’est une richesse d’avoir des journaux locaux qui parlent vraiment de ce qui se passe dans chaque communauté », affirme-t-elle.
Trium Médias, c’est quatre journaux papiers, des sites web, une infolettre, un service de marketing, et 51 000 exemplaires papiers distribués chaque semaine dans la région.
À travers son évolution, la compagnie précise que l’objectif n’a pas été de se débarrasser des anciennes méthodes d’information, mais de continuer à fournir une offre diversifiée qui sait satisfaire ses lecteurs.
« On parle de diversification, pas de transformation, car le but n’est pas de supprimer le papier, par exemple, mais bien d’avoir le plus grand nombre de canaux possible pour que chacun ait accès à ses nouvelles de la manière qui lui convient le mieux », explique Stéphanie Gagnon.
Un futur incertain
Plusieurs ne croyaient pas en la réussite de Trium Médias et craignaient pour son avenir. Tandis que certains journaux comme La Presse ou Le Quotidien ont entièrement basculé vers le numérique, l’hebdomadaire régional, lui, poursuit son impression.
Cependant, tout ne vient pas sans son lot de problèmes. Des inconvénients tels que la mise en œuvre de la loi C-18 sur les nouvelles en ligne ou la fin de la distribution du Publisac en 2023 ont forcé l’équipe de Trium Médias à prendre des mesures à maintes reprises pour assurer son bon fonctionnement.
« Il faut s’adapter continuellement. Il n’y a pas une semaine où on peut se dire : “Bon, on est sur une croisière et on n’évolue plus.” Il faut voir venir les coups à l’avance », soutient Stéphanie Gagnon.
Par ailleurs, depuis la naissance de Trium Médias, une application mobile a été développée, et la distribution des journaux se fait maintenant de façon autonome grâce à la mise en place de points de dépôt.
Prochainement, la compagnie souhaite également améliorer son service de marketing en offrant une prestation à la hauteur de ce qu’une agence pourrait proposer. Le tout devrait être déployé au cours de la prochaine année.
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