Éditorial SPÉCIAL - Richard Banford
Bien des anecdotes seront racontées après le départ pour un monde meilleur de la grande vedette du hockey, Guy Lafleur. Peu connaissent celle-ci qui concerne une rencontre entre lui et l’homme d’affaires jonquiérois Denis Cantin, en 1985 à Chicoutimi.
Lafleur avait contacté Cantin à son magasin Canadian Tire de Chicoutimi parce que le propriétaire du CT était aussi président des Saguenéens de Chicoutimi de la Ligue junior majeur du Québec. Les deux hommes s’étaient donné rendez-vous pour le lendemain au restaurant le Napoléon de Chicoutimi. Denis Cantin m’avait appelé pour que j’assiste à cette rencontre. J’étais alors chef de la section des sports au journal Le Quotidien.
En fait, Guy Lafleur était à la tête d’un groupe d’hommes d’affaires qui comptait mettre sur pied une nouvelle ligue de hockey qui rassemblerait une majorité de joueurs de la Ligue nationale ayant pris leur retraite souvent encore très jeunes. Il nous montrait des statistiques révélant que plusieurs joueurs mettent fin à leur carrière bien jeunes soit à la suite de blessures ou après que l’équipe leur ait montré la porte pour des raisons personnelles ou contractuelles.
Il était sincère en donnant des noms d’excellents joueurs déjà oubliés qu’il aurait aimé faire revivre. Bien qu’étonnés et un brin sceptiques devant l’ampleur de ce projet, nous sommes sortis ébranlés par cet enthousiasme communicatif, celui-là qu’il devait transmettre à ses compagnons d’équipes lorsqu’il évoluait sur la glace.
Effectivement les exemples étaient nombreux, mais les investisseurs pas mal moins. Le projet est demeuré sur les tablettes et enfoui dans l’oubli après que Lafleur eut sorti de sa retraite pour porter les couleurs des Rangers puis des Nordiques de Québec.
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