Le premier ministre François Legault est catégorique: ses ministres auraient dû poser davantage de questions en ce qui a trait à la mise en place de la plateforme web SAAQclic lorsque le moment était venu de le faire.

Celui qui dit avoir été tenu dans l’ignorance des réels déboires que connaissait la mise en place de la plateforme a confié le tout lors de son témoignage de mardi devant la Commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le dossier.

M. Legault a aussi ajouté que “le plus haut fonctionnaire du gouvernement (Yves Ouellet) aurait dû aviser le premier ministre de l’explosion des coûts pour le virage numérique”. Le Devoir ajoute que M. Legault a juré n’avoir rien su au sujet des dépassements de coûts avant le dépôt du rapport de la vérificatrice générale du Québec à ce sujet en février 2025. François Legault a aussi estimé que ce n’est pas normal que la vérificatrice générale les informe d’un dépassement de 500 millions de dollars.

Un échange courriel entre le cabinet de Mme Guilbault et celui de M. Legault a aussi levé le voile sur la stratégie que voulaient adopter les caquistes face à l’explosion des coûts. À savoir, incriminer la SAAQ.

Pour François Legault, il n’y a pas de doute : le responsable des dossiers de la SAAQ est le ministre des Transports, tandis que les détenteurs des portefeuilles de la Cybersécurité et du Numérique et des Finances, ou encore la présidente du Conseil du trésor, ont des rôles de conseillers. François Bonnardel et Geneviève Guilbault, qui se sont succédés aux Transports depuis 2018, semblaient visés par les propos du chef caquiste qui, rappelons-le, vise un remaniement ministériel d’ici peu.