Triste jour ce vendredi 17 mai, alors qu’il s’agit de la dernière journée où la programmation locale de TVA Saguenay-Lac-Saint-Jean est présentée à partir des studios du Mont Ste-Claire à Chicoutimi, dans la station qu’on appelait autrefois « CJPM ».
Ainsi en va-t-il pour toutes les stations régionales affiliées à TVA, alors qu’à compter de mardi prochain, les bulletins d’informations 100% régionaux, présentés à midi 13 et 17h58, seront présentés à partir de Québec, et animés par la journaliste Andrée Martin. Pré-enregistrés, ils feront appel aux journalistes sur le terrain dans chacune des régions.
La cheffe d’antenne et journaliste saguenéenne Valérie Fortin confie sur les réseaux sociaux qu’un mélange d’émotions l’habite, un mélange de tristesse, de nostalgie, d'incompréhension, de résilience et de sentiment du devoir accompli. Rappelons que le réseau TVA a dû abolir plus de 500 emplois en raison d’un contexte économique et d’une rentabilité financière difficiles, que certains observateurs médiatiques attribuent au bilan financier de la chaîne TVA Sports.
En ce qui a trait à CJPM, devenue TVA Saguenay-Lac-Saint-Jean, rappelons que la station a été fondée par John Murdock et avait pris les ondes d’assaut le 14 avril 1963. Les propriétaires d'origine de CJPM ont ensuite vendu la station en 1982 à Télé-Métropole, qui détenait notamment la station montréalaise CFTM. La fermeture de la station régionale survient donc après 61 ans d’histoire, où se sont notamment succédé les Yves Jobin, Réal Tremblay, Daniel Giguère, Lison Hovington et Gilles Tremblay.
La FPJQ commente
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), section Saguenay-Lac-Saint-Jean, déplore la perte du bastion régional. Elle rappelle que cette journée met fin à 60 ans de bulletins d’information produits localement. Par voie de communiqué, la FPJQ Saguenay-Lac-Saint-Jean souhaite sensibiliser la population à la perte importante que représente cette production régionale. Après les nombreuses coupes dans le secteur et la fin des éditions papier, elle estime qu’il s’agit d’un autre coup dur pour l’information locale.
Même si des journalistes seront toujours présents sur le terrain et que des nouvelles locales seront réalisées, la fin d’un bulletin produit ici inquiète. La présidente régionale de la FPJQ, Annie-Claude Brisson, mentionne qu’il s’agit d’une autre transformation qui nous prouve la précarité de nos milieux. La FPJQ espére que les saguenéens et jeannois continueront d’avoir accès à une information diversifiée et de qualité.
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