Le maire de Saint-Bruno, François Claveau est clair: la décision du Ministère des Transports et de la Mobilité durable de dévoiler le choix du tracé nord pour la voie de contournement de la route 170 à la hauteur de la ville a été fait sans consultation des gens impliqués dans le dossier et sera dommageable pour la municipalité.
En premier lieu, l’annonce qui a été faite la semaine dernière avec plusieurs élus politiques de la région, sans la présence d’élus de Saint-Bruno, a été effectuée, alors qu’aucune rencontre d’informations n’avait été tenue au préalable.
Le maire a appris la nouvelle en écoutant la radio: « J’étais sidéré et très en colère, c’est la raison pourquoi je ne me suis pas adressé immédiatement aux journalistes. Je crois qu’il était préférable de prendre le temps d’analyser la situation, de consulter les conseillers municipaux et les dires de chacun».
Il estime aussi qu’il s’agit d’une stratégie pure et simple, car lors de l’annonce de la semaine dernière, même si le ministère a dévoilé un tracé, aucun chemin final n’a encore été statué pour l’instant.
Plusieurs enjeux entrent aussi en ligne de compte, comme la qualité de vie des habitants de la route Sainte-Alphonse Nord et ceux des rangs 6,7 et 8, qui seront désormais à proximité d’une route régionale à quatre voies.
Les impacts écologiques sont aussi importants, surtout que des résidences n’avaient pas été en mesure de se construire dans le secteur, en raison de la présence de milieux humides.
Questionné à savoir si un Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) serait organisé dans le cadre de ce projet, voici la réponse du maire ci-dessous en audio:
Le maire estime aussi que la vitalité des commerçants situé sur le territoire de la municipalité sera grandement impactée, si ce n’est que des terres agricoles qui seront coupées en deux par le nouveau tracé, mais aussi que plusieurs commerçants pourraient songer à quitter en raison du trafic qui ne passera plus à proximité de Saint-Bruno, comme le prévoit le tracé sud.
Des avis de consultation auprés des ministères et organismes ont aussi soulevé des inquiétudes concernant l’acceptabilité sociale, les enjeux environnementaux et même des problèmes de santé publique.
À la fin de la conférence de presse, le maire Claveau a présenté une pancarte « à vendre » pour la municipalité: « Mes pancartes sont prêtes, est-ce qu’on doit mettre la clé dans la porte de la municipalité? Une perte de revenus et un développement économique instable nous mettraient au pied du mur ».
La ville de Saint-Bruno prendra le temps de parler avec le Ministère des Transports et de la Mobilité durable et les gens impliqués dans le dossier, avant d’entamer la moindre procédure, mais la municipalité ne ferme la porte à rien. On écoute le maire, ci-dessous en audio, à ce sujet:
François Claveau espère désormais que la ministre des Affaires municipales et responsable de la région, Andrée Laforest, qui n’a donné aucun signe de vie pour supporter les démarches de Saint-Bruno, « saura entendre » les inquiétudes des Brunois.
Député et ministre non-disponibles
La ministre Laforest n’était pas en mesure de commenter la sortie du maire Claveau, travaillant en commission parlementaire sur son Projet de loi 16 déposé le 21 mars dernier, portant sur l’aménagement et l’urbanisme.
(NDLR: Le 92,5 a aussi tenté, à de multiples reprises, de joindre le député de Lac-Saint-Jean, Éric Girard. Aucun retour d'appel, de texto ou de courriel n'a été effectué, malgré nos nombreuses tentatives et nombreux messages laissés...)
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