Les derniers mois n’ont pas été particulièrement cléments vis-à-vis de l’industrie du bois québécois. Prix du bois faible, taux d’intérêt élevé, hausse des coûts en énergie, plusieurs usines ont fermé temporairement et d’autres ont opéré à perte.
Dans ce contexte, la transaction effectuée par la Coop de Ferland-Boilleau pourrait paraître téméraire. Éric Rousseau, son directeur général, apporte toutefois quelques nuances. « La coop, elle existe depuis 60 ans, et on s’en est toujours sortis parce qu’on avait un plan. D’ailleurs, si on a été financés, c’est parce que les analystes croient qu’on va s’en sortir. Oui, on a des inquiétudes, mais il faut plutôt voir l’acquisition d’aujourd’hui comme quelque chose qui va nous rendre plus forts. »
Malgré la hausse des tarifs douaniers sur les exportations de bois aux États-Unis, le président du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), Jean-François Samray, y va aussi de prévisions optimistes. « Que ce soit au Québec, au Canada ou aux États-Unis, on voit que les gouvernements veulent s’attaquer à la crise du logement. C’est entre autres pour ça que des baisses de taux d’intérêt ont été annoncées et que d’autres devraient suivre prochainement. On pense que la construction de logements et les mesures qui seront adoptées pour la stimuler vont donner un “boom” à l’industrie forestière. »
Par ailleurs, l’ancienne directrice générale des usines Bois Lac-St-Jean et Scierie Lac-St-Jean, Manon Simard, affirme que la vente des usines n’est pas liée au contexte difficile. La famille Simard, dit-elle, était simplement prête à passer le flambeau. « Ça arrive là, mais ça aurait pu arriver à un autre moment. C’est une coïncidence. On lègue des usines qui vont bien. »
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