Ville de Saguenay, Rio Tinto et le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) unissent leurs efforts, avec un projet de remise en valeur majeur en deux phases pour le site du pont d’aluminium de Shipshaw, juste en temps pour le 75e de l’œuvre architecturale qui sera souligné en 2025. Un investissement global d’environ 4 M$.
Le triple partenariat est nécessaire, souligne-t-on, puisque Saguenay et le ministère partagent la propriété du pont, alors que les terrains utilisés pour créer les points de vue appartiennent à Rio Tinto. En ouverture, le député de Jonquière Yannick Gagnon a parlé d’une belle fierté, que son comté puisse bénéficier de cette mise en beauté pour demeurer encore longtemps un élément de fierté. « Souvent j’entends les gens qui me disent «merci» pour aider à faire en sorte que Jonquière ou Saguenay «restent sur la mappe». C’est une phrase qui me motive. Pour qu’on garde nos richesses qui font en sorte que nous sommes sur cette «mappe». Et une de ces richesses, c’est notre pont d’aluminium», d’ajouter celui qui représentait aussi la ministre Geneviève Guilbault lors de l’annonce.
Stationnements et passerelle
C’est ainsi que la mise en valeur, en deux phases, prévoit l’aménagement d’un stationnement de 17 places près de l’entrée du pont, dans lequel un procédé impliquant des résidus de bauxite sera utilisé par Rio Tinto. Bordures de béton, aménagement paysager, mobilier urbain et installation d’un garde-corps en verre sont aussi prévus. À venir par la suite pour la phase deux: une passerelle donnant une vue imprenable sur le site et vers le pont. La première phase des travaux devrait débuter à l’automne, pour s’échelonner ensuite jusqu’en 2025.
Coûts à venir?
Quant aux coûts précis de la globalité du projet, le président d’arrondissement Carl Dufour a pris la parole, ne pouvant répondre toutefois avec précision pour le moment. « On sait que 3 M$ sont prévus dans la dernière phase au plan triennal, mais va falloir attendre, les chiffres ne sont que sommaires pour le moment. On va avancer, avec des plans. Chacun de nous trois, les partenaires, a sa partie à assumer. Pour l’instant on parle de prévisions. Plus on va avancer, plus les coûts exacts seront réalistes ».
Visites de la centrale?
Reste à voir si le réaménagement du site donnera le goût à Rio Tinto d’organiser à nouveau des visites touristiques de la centrale hydro-électrique de Shipshaw, située tout près. Questionné à ce sujet, le directeur des opérations de l’Usine Vaudreuil, des installations portuaires et des services ferroviaires pour Rio Tinto Aluminium, Robin Bouchard, avoue ne pas avoir pensé à cette éventualité, alors que ce type de visites a déjà été offert dans le passé, et existe cet été pour des usines comme celle d’Alma.
« Je ne peux vous donner d’informations à ce sujet pour le moment, mais je prends la question et la proposition en note et vous reviendrai éventuellement avec une réponse. C’est une proposition qui mérite d’être regardée », conclut-il.
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