Moins actifs, plus déprimés et pourtant assez satisfaits de leur état général : la nouvelle Enquête québécoise sur la santé de la population publiée cette semaine présente un portrait très contrasté et largement influencé par la pandémie.
Même en additionnant les loisirs et les déplacements, la proportion de Québécois de 15 à 44 ans physiquement actifs a chuté de façon marquée par rapport à la dernière enquête, en 2014-2015.
L’Institut national de la santé publique (INSPQ) indique que la pandémie n’est certainement pas étrangère à cette baisse, étant donné que l’accès à certaines installations sportives a été interdit ou limité à certains moments. La proportion d’actifs a diminué dans l’ensemble de la population, passant de 38 à 34 %.
Au moins 15 % des Québécois se sont dits insatisfaits de leur vie sociale en 2020-2021, ce qui est deux fois plus élevé que dans la précédente enquête. La détresse psychologique a aussi gagné du terrain, avec près de 39 % de la population, se retrouvant au plus haut niveau de l’échelle, contre 32 % en 2014-2015. D’autres données récentes ont montré que l’isolement social, les pertes financières ou d’emploi et les changements dans les habitudes de vie provoqués par la pandémie « ont engendré une dégradation de la santé mentale de la population ».
Finalement, bonne nouvelle: la cigarette continue à perdre en popularité. Si 24 % des Québécois âgés de 15 ans et plus faisaient encore partie des fumeurs quotidiens et occasionnels en 2008, ils n’étaient plus que 15 % en 2020-2021. La cigarette électronique, en revanche, semble bien implantée. Cet usage quasi quotidien, beaucoup plus répandu chez les jeunes de 15 à 24 ans (9,1 %), diminue avec l’âge.
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