C’est entouré de ses partisans que le député sortant Alexis Brunelle-Duceppe a été réélu lundi dernier dans le comté de Lac-Saint-Jean. Il s’agit d’un troisième mandat pour le bloquiste, mandat qu’il exercera sous un gouvernement libéral. 

« Alexis, Alexis, Alexis! », scandaient les partisans réunis dans la microbrasserie Lion Bleu d’Alma lorsque Brunelle-Duceppe a été déclaré vainqueur. Le bloquiste a défait le conservateur Dave Blackburn, le libéral Denis Lemieux, le néodémocrate Hugues Boily Maltais ainsi qu’Émilie Linda du Parti vert.  

« Faire du Québec un pays » demeure le souhait le plus cher du député élu pour la première en 2019.  « Mes premiers remerciements vont à la population du Lac-Saint-Jean. C’est une grosse dose d’amour que je reçois aujourd’hui et vous pouvez être certains que je vais tout faire pour être digne de votre confiance comme je le fais depuis cinq ans et demi »,  a-t-il promis aux électeurs. » 

Alexis Brunelle-Duceppe se réjouit par ailleurs de pouvoir continuer le travail avec son collègue Mario Simard, lui aussi réélu dans Jonquière. Du reste, le mot d’ordre du député reste le même: « si c’est bon pour le Québec, on vote pour, et si c’est mauvais pour le Québec, on vote contre! » 

Le conservateur Dave Blackburn perplexe 

« Ce ne sont pas les résultats auxquels on s’attendait, on pensait que ça allait être vraiment meilleur que ça », confie le candidat conservateur dans Lac-Saint-Jean. Il dit ne pas s’expliquer comment « après dix ans de massacre économique, les libéraux ont pu gagner encore une fois ». Dave Blackburn exprime aussi une certaine frustration vis-à-vis les sièges remportés par le Bloc Québécois.  

« Le monde ne s’aide pas en votant pour le Bloc. C’est un parti provincial, ils font juste critiquer. Ils [les bloquistes] s’approprient la marque de la défense du Québec, de la défense du français, mais ce n’est pas vrai qu’Alexis est plus capable que moi de défendre le français. » 
Dave Blackburn affirme ne pas avoir l’intention de se présenter aux prochaines élections fédérales. 

 Le néodémocrate Hugues Boily-Maltais serein 

« Moi, mon but, c’était d’avoir du plaisir dans la campagne, et j’en ai eu. J’ai suscité un certain enthousiasme chez des personnes motivées qui ont le goût de se bouger pour du changement. Mais bon, je crois que j’ai gagné plus de cœurs que de votes, et des élections, ça se gagne avec des votes! » Hugues Boily-Maltais garde un bon souvenir de la campagne qu’il a menée et n’exclut pas la possibilité de se représenter lors du prochain scrutin.