
Un sexagénaire diabétique de Bromont, en Estrie, qui a perdu la vue d’un œil depuis qu’il prend de l’Ozempic, lance une mise en garde contre les effets secondaires rares et méconnus du populaire médicament.
Daniel Doyon, 69 ans prenait le médicament Ozempic depuis quelques mois pour son diabète de type 2, à la suggestion de sa médecin de famille, lorsque sa vision dans l’œil gauche est soudainement devenue brouillée, le 12 juin dernier. Il voit mal les objets très proches de lui, si bien qu’il se cogne partout et qu’il est complètement ébloui dans les magasins à grande surface aux puissants éclairages.
C’est un résident en médecine, lors d’une deuxième visite chez l’ophtalmologiste, qui a découvert ce qu’il avait en regardant minutieusement au fond de son œil: une neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIANA). Il s’agit ni plus ni moins d’un infarctus du nerf optique, qui cause une perte de vision soudaine, lorsqu’un minuscule vaisseau sanguin de l’œil ne reçoit plus assez de sang. M. Doyon a ainsi perdu 80% de son champ visuel. Bien que son mal ne devrait pas empirer ou se propager au second œil, il risque toutefois d’être irréversible.
C’est un ami optométriste qui a fait le lien avec les injections d’Ozempic qu’il prenait. Daniel Doyon a immédiatement arrêté le médicament. En entrevue avec le Journal de Québec, il déplore qu’aucun médecin l’ayant soigné n’était au courant de ces risques ou ne lui en ait parlé. L’Ozempic est un médicament injectable conçu contre le diabète de type 2, mais efficace pour la perte de poids. S’il est difficile d’établir un lien direct entre l’Ozempic et les pertes de vision, des experts s’entendent sur le manque de données et d’études sur la question.
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