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On peut aimer ou pas, Pierre Poilievre, mais il nous met en face de certaines réalités parfois déconcertantes. Pendant qu’on se plaint des difficultés de nos libres échanges avec les EU, le chef du Parti conservateur du Canada nous rappelle qu’on n’a pas encore réussi à faire disparaître les barrières commerciales entre nos provinces.
Tout d’un coup, tout le monde redécouvre une évidence que personne ne voulait plus voir. Alors qu’on cherche à tâtons une façon de diversifier et d’élargir la clientèle des entreprises canadiennes, on admet désormais que la solution se trouve dans l’abolition des barrières commerciales entre les provinces. Un discours, tenu par Pierre Poilievre, depuis que les exportations vers les États-Unis sont menacées par des hausses tarifaires imposées par le nouveau président.
Logique défiée
Le domaine de la commercialisation nous renvoie des aberrations qui défient la logique. Par exemple, le Canada (Alberta) fournit 70 % de son pétrole aux États-Unis à un prix plus bas que celui produit au Texas. Ce pétrole, qu’on qualifie de lourd, est raffiné aux EU et nous est retourné à un prix plus élevé que celui qu’on raffine au Canada.
Il y a pire encore : il est plus facile pour les entreprises des provinces canadiennes d’exporter aux ÉU que d’écouler leurs produits à travers leur propre pays. Tout cela en raison des barrières entre les provinces. La ministre du Transport et du Commerce intérieur du Canada, Anita Anand, nous apprend qu’en abolissant les barrières entre les provinces, on pourrait faire abaisser les prix de 15%, stimuler la productivité de 7% et injecter 200 milliards de dollars dans l’économie du Canada. La Banque Nationale, elle, évalue qu’au Québec, ces barrières entre les provinces équivalent à des tarifs douaniers de 21% à l’échelle nationale et même à 25% pour le Québec.
Protectionnisme maquillé
Alors qu’on accuse les Américains de protectionnisme effréné, on fait pire entre provinces au Canada. Même si on se penche sur cette question de protectionnisme interne depuis très longtemps, on n’y apportait pas beaucoup d’attention politiquement. Parce que de soulever la question du libre-échange entre les provinces n’apporte guère de bénéfices politiques, alors que les contrats commodes avec les entreprises américaines font oublier plein d’autres opportunités. En 2019, le Fonds monétaire international évaluait les barrières au commerce entre les provinces à 21% au Canada contre 3% aux États-Unis. Aujourd’hui, même la Fédération canadienne des entreprises indépendantes admet qu’il est plus facile de commercer avec l’international qu’entre les provinces.
Rééquilibrer les forces
Il en va aussi d’une question constitutionnelle. Chaque province demeure libre d’imposer des tarifs sur ses produits. Souhaitons que le réveil tardif sonné par le chef conservateur donne le ton à une remise en question nationale sur le dossier des barrières tarifaires entre provinces.
Ça ne réglera pas tout, mais Il s’agit d’une riposte significative pour rétablir l’équilibre des forces dans cette guerre outrageusement dominée par les États-Unis.
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