Le dossier de l’eau contaminée aux PFAS à La Baie a encore une fois retenu l’attention du conseil municipal de Saguenay qui s’est réuni dans cet arrondissement ce midi. Plusieurs citoyens présents ont fait part de leurs inquiétudes et la facture payée uniquement par la ville augmente.
Saguenay a entériné ce mardi 3 règlements d’emprunt totalisant autour de 11 M$ pour mettre en place un système de filtration temporaire. Cette somme servira également pour défrayer les coûts de mandats professionnels afin de trouver une nouvelle source d’eau à long terme et pour être capable d’installer un nouveau réseau d’aqueduc.
Le responsable des finances, le conseiller Michel Potvin, a laissé entendre que le montant final qui pourrait être nécessaire pour régler le problème pourrait atteindre 50 M$.
« C’est vrai que ce sont des montants importants et on prend tous les risques. Ça démontre la volonté de la ville de régler ce problème. On n’était pas obligé de le faire, ni par la santé publique ni par personne. Je comprends les gens de la Baie et que les filtres, on les aura juste en janvier. Mais on a décidé d’intervenir rapidement. »
De son côté, le conseiller Jean-Marc Crevier n’a pas caché son inquiétude.
Pas de garantie
« Je suis d’accord avec ce que l’on fait, mais je me demande si on n’aurait pas dû envoyer déjà une mise en demeure au gouvernement fédéral. On n’a pas de garantie qu’Ottawa va rembourser et payer entièrement la facture. On ne sait pas ce qui va se passer s’il y a des élections, ce qui pourrait arriver. Tout ça, ce n’est pas de notre faute, c’est celle de la base de Bagotville. »
Quant à la mairesse Julie Dufour, elle ne voit pas la nécessité d’entreprendre déjà des recours juridiques.
« Pour chaque dépense qu’on fait, on envoie une réclamation au fédéral et il y a un engagement clair du premier ministre qu’Ottawa sera au rendez-vous. Le fédéral a reconnu sa responsabilité. Je suis confiante qu’on soit capable de régler. Est-ce que ce sera 100 % de la facture ou moins, je ne le sais pas. On prend des démarches juridiques quand ça ne va pas bien. Ce dossier va extrêmement bien. Il y a du partage d’informations et je ne vois pas pourquoi on aurait besoin de judiciariser le dossier. Québec et la ministre Laforest sont aussi avec nous et le gouvernement devrait autoriser le fédéral à conclure une entente avec nous. »
Quant aux inquiétudes qui persistent parmi les citoyens de La Baie qui aimeraient notamment voir devancer la rencontre prévue avec la santé publique, la mairesse a rappelé que plusieurs personnes sont encore en vacances.
« Je ne rentrerai pas dans les compétences de la santé publique. Moi, ce que je sais, c’est que l’eau est potable et s’ils ont des inquiétudes, il y a des gens formés qui peuvent répondent de façon personnelle à leurs questions à partir du 811. Ils n’ont qu’à appeler. »
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