Le conseiller municipal Jean-Marc Crevier revient à la charge en défendant une fois de plus son collègue Michel Tremblay, cette fois à la séance du conseil de la Ville de Saguenay, mardi le 6 juin. 

Moins de deux semaines après son apparition au Tribunal administratif du travail (TAT), lors des audiences sur le congédiement de l’ex-directeur général de la Société de transports du Saguenay (STS), Jean-Luc Roberge, le conseiller Jean-Marc Crevier a voulu adresser un mot sur la situation. 

Comme mentionné dans l’article sorti plus tôt aujourd’hui, Michel Tremblay a été éjecté du Comité exécutif de Saguenay, suite à la médiatisation de ses récents agissements controversés alors qu’il occupait un poste décisionnel au sein de la STS.

M. Crevier a d’abord mentionné:‘’Je ne suis pas capable de ne pas en parler. J’ai l’impression qu’on se comporte un peu avec lui comme s’il était un bandit. Quand un bandit a fait quelque chose de grave, il est présumé innocent tant et aussi longtemps qu’il n’est pas reconnu coupable. Dans son cas, c’est bien plus que rien. Moi je veux juste dire à Michel Tremblay, je vais être en arrière de toi, je vais t’appuyer. Je trouve ça plate, ça a commencé avec le procès de Jean-Luc Roberge, mais maintenant on dirait celui de Michel Tremblay’’. Il a ensuite poursuivi son discours en entrant en détails dans les procédures judiciaires en cours.   

Bien sûr, son allocution n’a pas plu à tous les conseillers municipaux présents à la séance publique, dont Kevin Armstrong, on l’écoute. 

Jean-Marc Crevier a immédiatement repris la balle au bond pour renchérir sur sa réponse, on peut l’entendre.

M. Armstrong a ensuite rétorqué en mettant sur la table les spéculations qui circulent comme quoi il a influencé politiquement les décisions prises par la Vérificatrice générale Sylvie Jean, à l’aube du congédiement de Jean-Luc Roberge. On l'écoute dans l'audio suivant.

Ce à quoi M. Crevier à répondu :

Après cet échange houleux, la mairesse de Saguenay Julie Dufour, avec émotion, a bouclé la boucle en adressant un message aux conseillers municipaux et au public. 

‘’Je ne suis pas très fière, en tant que mairesse, de cette discussion. Je vais essayer d’être calme, parce que ça vient me chercher quand je suis émotive. Je nous souhaite la maturité nécessaire et éthique, de comprendre le rôle de conseiller municipal en 2023. Ce n’est pas mettre son chapeau et aller réparer un nid de poule chez Madame Tremblay de la rue Frontenac. C’est voter des politiques, avoir des grandes orientations, passer au système de requête".

"Aujourd’hui, on parle ici d’un procès qui est au TAT, qui se ramasse dans un conseil municipal. Laissons-le à la même place, à la bonne place. J’espère que l’on aura la maturité de différencier comportement et individu. Il y a des comportements qui ne se font plus, et pour moi, la perte de confiance de ça m’appartient. Ce n’est pas le tribunal, ici. C’est un conseil municipal qui vote des résolutions.’’

Notons en terminant que le conseiller municipal Jacques Cleary prendra la place de Michel Tremblay sur le comité exécutif de Saguenay.