Le Groupe Laval Fortin, aux prises avec une dette de 43 M$, a été mis sous séquestre le 14 février dernier en vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
La dette a été contractée par le biais de cinq entreprises distinctes, soit Laval Fortin, Construction Laval Fortin, LFL Fast-Track Canada, Almiq Contracting et Mikim Construction.
La mise sous séquestre est une solution disponible en vertu de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité dans le but de protéger les actifs d'une société qui fait l'objet d'une procédure d'insolvabilité. Le séquestre désigné dans le dossier est la firme Raymond Chabot, syndic autorisé en insolvabilité.
Un plan d’action a été adopté, apprend-on dans le document de mise sous séquestre. Celui-ci comprend des mesures conservatoires des biens, mobiliers et immobiliers, détenus par Groupe Laval Fortin et ses entreprises affiliées.
Les mesures visent également à maintenir les systèmes informatiques nécessaires aux fonctionnements des entreprises le temps que les projets en cours identifiés dans l’ordonnance du tribunal soient finalisés. Toutefois, rien n’est précisé quant à l’avenir du Groupe Laval Fortin une fois que les projets en cours seront terminés. Le journal Le Lac-St-Jean n'a pas été en mesure de parler au responsable du dossier au moment d'écrire ces lignes.
Il ne faut pas confondre les termes « mise sous séquestre » et « faillite », lesquels désignent deux notions différentes. Selon le syndic autorisé en insolvabilité, MNP LTÉE, la faillite est un processus juridique qui libère une société de ses dettes non garanties.
La mise sous séquestre, quant à elle, correspond à un processus juridique qui protège les créanciers garantis au cas où le débiteur, le Groupe Laval Fortin dans le cas présent, ne respecterait pas ses obligations quant au remboursement de ses dettes, notamment.
Des entreprises d’ici affectées
Notons que sur la dette totale de 43 M$, 31 M$ sont liés à des créanciers non garantis. Parmi ceux-ci figurent notamment des entreprises du Lac-Saint-Jean, parfois des PME, comme Ébénisterie Lac-St-Jean, à qui Groupe Laval Fortin doit 472 000 $.
« On trouve que la situation est regrettable, on aimait ça travailler avec Laval Fortin, on est tristes pour eux. Ça faisait 37 ans qu'on travaillait sur des contrats avec eux, et tout allait bien. C'est vraiment dans la dernière année que les problèmes ont commencé », indique Meggie Bouchard, adjointe administrative chez Ébénisterie Lac-St-Jean.
Cette dernière affirme que la situation actuelle ne devrait pas compromettre l’avenir de l’entreprise. "On continue nos opérations comme avant", dit-elle, en ajoutant espérer qu’Ébénisterie Lac-St-Jean puisse récupérer la somme qui lui est due.
Panorama Aviation (366 000 $), la quincaillerie Martel BMR (129 000 $) et Rénomax Alma (161 000,00 $) se trouvent également sur la liste des créanciers.
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