Accusée d’harcèlement psychologique, la mairesse de Desbiens Ginette Sirois riposte par une mise en demeure, dirigée contre la firme qui enquête sur elle, Solutions RH 2000. La compagnie se spécialise notamment dans la prévention et le traitement de plaintes de harcèlement psychologique et sexuel au travail.
Lors d’une assemblée extraordinaire du conseil de ville le 8 juillet dernier, Mme Sirois a d’ailleurs lu une lettre, dans laquelle elle dénonçait le processus d'enquête devant les citoyens et les élus municipaux. Elle a aussi fait part de son intention d’envoyer la mise en demeure à la firme engagée par la Ville. La mairesse Sirois n’a d’ailleurs pas l’intention de commenter sa démarche, disant vouloir respecter les procédures en cours et les personnes visées.
Par voie de courriel, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dit trouver inacceptable que Mme Sirois tente de faire avorter le processus neutre d’enquête sur le climat de travail qui prévaut à la ville de Desbiens. Le SCFP ajoute que par surcroît, ses membres subissent de l’intimidation à l’extérieur du travail de la part de proches de la mairesse Sirois.
Rappelons que la municipalité a récemment été mise sous tutelle de la part de la Commission municipale du Québec, et que toute initiative ou décision des élus doivent passer prioritairement par la Commission pour être entérinées. En entrevue aux réseaux locaux de télévision, le directeur général de la municipalité de Desbiens, Mathieu Simard, dit avoir confiance en la Commission municipale pour que cette dernière remette Desbiens “sur les rails”.
Mentionnons que du côté du syndicat, on demande une rencontre avec la direction générale et le conseil municipal de Desbiens, sans la présence de la mairesse Ginette Sirois. La rencontre devrait se tenir dans un avenir rapproché.
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