Bien que ce titre puisse en surprendre plusieurs, cette éventualité n’est que pour du long terme… voire d'ici quarante ans. C’est à la conclusion que l’homme d’affaires de Québec Yvon Charest en est venu, voyant la manière que le gouvernement de François Legault traite le dossier. M. Charest avait été désigné par Ottawa il y a trois ans comme négociateur bénévole dans ce dossier qui tarde à se régler.

Il mentionne que "la petite politique de la CAQ bloque l’entente intervenue entre le fédéral et le CN" en vue du rachat du pont par Ottawa. Le fait que Québec refuse de payer pour l’entretien de l’infrastructure ne fait qu’empirer les choses. Le provincial répète pourtant depuis longtemps qu’il paie déjà pour le remplacement du tablier du pont qui arrive en fin de vie.

Ce spectre de la démolition n’est pas nouveau. En 2020, un rapport obtenu par le Journal de Québec (qui n’a jamais été rendu public) mentionne que le CN pourrait démolir le pont si les coûts d’entretien deviennent plus importants que le bénéfice que la compagnie en retire.

De plus, Yvon Charest estime que l’entreprise pourrait opter pour la démolition, si le coût est semblable aux travaux de maintien. Il estime que l’investissement pour la pérennité de la structure centenaire serait de 210 millions $ sur 25 ans...alors que la démolition serait évaluée entre 160 et 240 millions $.