
Le Canada atteindra cette année l’objectif de dépenses militaires de 2 % du PIB, fixé par l’OTAN. C’est ce qu’a confirmé le premier ministre Mark Carney lundi, lors d’un point de presse à Toronto.
Devant un portrait sombre de la situation mondiale, M. Carney a affirmé que le pays ne peut plus compter uniquement sur les États-Unis pour assurer sa sécurité, évoquant des menaces croissantes venant de la Russie et de la Chine.
En 2024, les dépenses militaires représentaient 1,3 % du PIB. Mais cette année, Ottawa inclut dans son calcul les dépenses liées à la défense provenant d’autres ministères et agences, comme la Garde côtière, les Affaires mondiales et le Centre de la sécurité des télécommunications. Résultat : les prévisions passent de 38,3 à 53,4 milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 9,3 milliards de nouvelles dépenses, pour un total de 63,7 milliards en 2025.
Ces investissements visent notamment l’achat de drones, de véhicules blindés, de munitions et d’avions, avec un accent sur la surveillance en Arctique. Le gouvernement prévoit aussi le réarmement des Forces armées canadiennes, la rénovation des infrastructures, et la création d’une nouvelle agence pour accélérer les processus d’approvisionnement militaire.
Le premier ministre a également annoncé une réforme du recrutement, une hausse des salaires, la construction de logements sur les bases militaires, et un meilleur accès aux soins de santé et aux services de garde pour les militaires. Selon M. Carney, ces mesures visent à assurer la sécurité des Canadiens, et non à répondre aux pressions de l’OTAN.
Intervention de Richard Martel
Le retard dans les investissements militaires dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont aussi fait l'objet d'une intervention en Chambre du député de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, suivie de la réponse de la ministre Mélanie Joly, intervention qu'on peut voir ci-dessous.
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