Il y a 2 ans, un homme est décédé dans une des cellules du poste du Service de police Eeyou Eenou (SPEE). Suite au rapport du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a conclu qu’aucune infraction criminelle n’a été commise par les policiers du SPEE et de la Sûreté du Québec (SQ).
Rappelons qu’il y a deux ans, deux policiers du SPEE travaillant conjointement avec 2 policiers de la Sûreté du Québec répondaient à un appel concernant un homme intoxiqué avec un comportement inquiétant. À leur arrivée, l’homme avait un comportement agressif et agité et il fut menotté et embarqué dans le véhicule de patrouille. Un des policiers du SPEE contactait alors une clinique au cas où ils devraient l’emmener, mais à cause de son état, l’homme est plutôt emmené au poste.
Arrivé au poste, l’homme saute de la voiture et se blesse la tête sur le sol, le faisant saigner. Après avoir résisté à être transporté, il est finalement emmené dans une cellule.
Peu après, les quatre policiers reçoivent un appel concernant une bataille de plusieurs personnes et d’un individu qui fracasse des voitures. Les policiers quittent, laissant l’homme seul, puisqu’aucun garde n’était présent. Une caméra de surveillance montre l’homme hyperactif se déplacer dans la cellule, essayer de déplacer un matelas pour cacher la fenêtre de la porte, puis couvrir la caméra avec une couverture.
Quand les policiers reviennent, l’homme est sur le ventre dans la cellule, inconscient. Ils tentent de le réanimer, puis appellent une ambulance qui transporte l’homme à la clinique, où son décès est constaté, attribué à une toxicité à une drogue.
Seulement 15 minutes se sont écoulées entre l’incarcération de l’homme et le moment où il a été retrouvé inconscient.
Plusieurs éléments concernant la possibilité d’infraction dans un contexte de détention policière sont listés par le DPCP, mais aucun ne démontre la culpabilité des policiers hors de tout doute raisonnable.
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