Plus de 1 000 Québécois sont morts après avoir chuté dans un CHSLD ou une résidence pour aînés depuis le début de la pandémie, révèle une compilation exclusive du Journal de Québec. Des accidents tragiques, dont plusieurs étaient évitables, et qui soulèvent des questions sur la sécurité de ces endroits.
Le Journal a lu et compilé les 1 297 rapports de coroners à la suite de décès survenus en centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et en résidences pour aînés, depuis le début de la pandémie. Premier constat: 1027 aînés sont décédés des suites d’une chute au sol, soit 79 % des décès sur lesquels a enquêté le Bureau du coroner dans ces endroits. Pourtant, les aînés paient parfois très cher (plusieurs milliers de dollars) pour vivre dans ces centres censés assurer leur sécurité.
Plusieurs résidents qui avaient chuté avaient tellement peur d’attraper la COVID-19 qu’ils refusaient d’aller à l’hôpital pour passer des examens ou subir une chirurgie, indiquent des rapports. Dans ces cas, la mort était inévitable.
Par ailleurs, une coroner a souligné qu’une chute mortelle d’une aînée de 96 ans «aurait pu être évitée» si un CHSLD de Trois-Rivières avait suivi les recommandations. Au second rang des causes de décès on retrouve les maladies cardiaques et l’étouffement alimentaire arrive au troisième rang.
Isolés par la pandémie, plusieurs aînés sont morts seuls à défaut d’être secourus et ont été retrouvés plusieurs heures, voire des jours après. Le manque de personnel a aussi compliqué les contacts.
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