
Sans rien enlever aux deux débats ou face-à-face précédents entre les cinq aspirants à la mairie de Saguenay, le débat organisé par Radio-Canada sur la scène du Théâtre C brillait par sa vivacité et la qualité des répliques que se sont livrées les candidats. Et de toute évidence, la remontée du candidat Luc Boivin dans les récents sondages Segma a transpiré dans ce débat électoral de jeudi, ses adversaires Julie Dufour et Andrée Laforest concentrant particulièrement leurs attaques à son endroit.
La table était mise pour Julie Dufour, Luc Boivin, Jacques Pelletier, Andrée Laforest et Christine Basque, qui ont eu à répondre et débattre sous les thèmes de la gouvernance, du développement économique et de la démographie, des infrastructures et des finances, du logement et de l’itinérance, pour ensuite conclure sur l’environnement et la mobilité.
S’il est vrai que Luc Boivin a été particulièrement une cible pour mesdames Dufour et Laforest, il est aussi vrai de dire que les répliques ne se sont pas faites attendre. De bons coups sont aussi venus de part et d’autres. Le débat s’est amorcé pour Christine Basque qui n’a pas manqué de rappeler à Mme Laforest que de penser à geler les taxes dans une année de mandat, ce n’était pas souhaitable.
Pour ramener l’harmonie à la table du conseil, la mairesse sortante a ironisé. Peut-être faudrait-il imposer la loi du silence, comme c’était le cas il y a quelques années.
Pour Andrée Laforest, l’harmonie à la ville ne passe pas vers un retour en arrière.
Puis, les deux candidates Christine Basque et Andrée Laforest ont parlé d’un montant de 300 000 $ alloué aux conseillers. Christine Basque a montré son désaccord.
Puis ensuite Mme Laforest a fait la même chose.
Luc Boivin a ensuite rabroué ses deux adversaires en expliquant le montant.
Jacques Pelletier a parlé pour sa part de problème de structure
En termes d’économie, le candidat Boivin a blâmé Andrée Laforest d’avoir abandonné GNL. Jacques Pelletier, lui, en a appelé à la nécessité de s’unir pour s’en sortir.
Il a été question de Promotion Saguenay. Répondant à Mme Basque, Julie Dufour a mentionné que l’organisme ne sera jamais politique sous sa gouverne.
Andrée Laforest s’est ensuite portée en attaque contre Luc Boivin, en lui reprochant son laisser-aller dans des dossiers spécifiques.
Des 220 M$ annoncés par l’ex-ministre, Luc Boivin ne s’enthousiasme pas. Il dénonce la répartition de ce montant haut et fort.
Julie Dufour n’a pas manqué sa chance de blâmer elle aussi Luc Boivin, alors qu’il était sous l’ancienne administration de Jean Tremblay.
Andrée Laforest a invité les citoyens à ne pas retourner dans le passé, alors que Luc Boivin a exposé le problème financier de Saguenay.
Est venu le temps où chacun des candidats s’est prononcé dans l’avenir du dossier de l’amphithéâtre à Saguenay. Doit-on y aller pour une nouvelle construction, ou pour une rénovation du Centre Gorges-Vézina? Écoutons les 5 candidats se prononcer, de manière partagée.
Julie Dufour et Andrée Laforest ont eu aussi un autre échange ferme sur le logement.
N’en fallait pas plus pour que Luc Boivin s’en prenne lui aussi à Andrée Laforest
Toujours dans le dossier de l’habitation, les ardeurs de Mme Laforest et de M. Boivin se sont accentuées, les deux s’interpelant à tour de rôle.
Luc Boivin a aussi répliqué à Mme Laforest, alors que cette dernière le blâmait pour son inaction dans son district de Grande-Baie…lui qui ne représentait pas ce district…il n’a pas manqué de lui faire la précision, donnant là encore un échange de salves oratoires.
Mentionnons que le 92,5 Ma radio d’Ici présentera un face-à-face entre Luc Boivin et Andrée Laforest ce vendredi matin, 7h30
Pointes de plume du journaliste
- L’ordre de réponse aux questions et la disposition des places des candidats sur la scène ont été déterminés par tirage au sort.
- On sentait moins de gêne au niveau du public d’appuyer leurs favoris.
- Petit lapsus amusant: on a eu l’impression que Julie Dufour et Luc Boivin, qui ont déjà tous deux siégé en même temps au conseil de ville de Saguenay, se retrouvaient comme dans « le bon vieux temps ». Signe de cette « retrouvaille »? Mme Dufour s’est adressé à son adversaire en l’appelant « son collègue » (au lieu de son opposant)…
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