
Au sortir du débat exploratoire sur l’industrie forestière tenu mardi soir à la Chambre des communes, les députés Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe voient d’un bon œil l’ouverture du gouvernement fédéral d’étudier la suggestion mise de l’avant par les travailleurs et entrepreneurs de la forêt, et appuyée par leur formation politique.
Rappelons qu’à une question du député de Jonquière demandant au gouvernement s’il est prêt à étudier la proposition de compenser à hauteur de 50 % tous les futurs droits compensateurs et antidumping, récupérables par l’État, le secrétaire parlementaire de ministre de l’Énergie et des ressources naturelles, Corey Hogan, a répondu « oui on peut » avant d’ajouter être « ouvert à étudier toute proposition qui peut augmenter les liquidités ». Pour le Bloc Québécois, bien que ce ne soit pas un engagement clair, cette déclaration représente un pas dans la bonne direction.
Le député Simard rappelle qu’il y a 11 milliards de dollars qui dorment en fiducie en droits antidumping et compensatoires aux États-Unis. La meilleure solution qu’on a, souligne-t-il, est que le fédéral rachète à la fin de chaque mois à la hauteur de 50% les droits payés. L’industrie forestière pourrait ainsi continuer sa production et on éviterait qu’il n’y ait d’autres pertes d’emplois en attendant que la crise avec notre voisin du Sud se résorbe. Ce débat survient quelques semaines après une conférence de presse organisée par le Bloc Québécois à Ottawa à laquelle de nombreux représentants de l’industrie du bois du Québec et des élus des régions forestières avaient insisté sur l’urgence d’agir pour éviter une catastrophe économique.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org