Les élus fédéraux entendent convoquer à Ottawa les hauts dirigeants de Bell Canada Entreprises (BCE) afin qu’ils s’expliquent sur les 4 800 coupes d'emplois annoncées la semaine dernière. Une motion adoptée par le Comité permanent du patrimoine canadien stipule que six hauts dirigeants de l’entreprise, incluant le président et chef de la direction de BCE et de Bell Canada, Mirko Bibic, devront comparaître devant le comité pour s’expliquer le 29 février lors d’une rencontre d’une durée de deux heures. L’Agence QMI mentionne que la proposition est venue du député libéral Taleeb Noormohamed, qui a déploré que les coupes d’emplois annoncées par Bell «nuisent significativement à l’accès au journalisme local au Canada» et «nuisent à la démocratie». Celle-ci a été appuyée par les néodémocrates et les bloquistes, tandis que les conservateurs se sont abstenus d’appuyer ou rejeter la proposition.
Le député bloquiste Martin Champoux, issu lui-même du monde de la radio et des communications, a notamment déclaré que les députés veulent voir Bell, et avoir des réponses de Bell. M. Champoux dit vouloir faire une étude sur tout ce qui a mené à ces 4 800 postes coupés. Rappelons que Bell a causé un choc la semaine dernière dans l’univers médiatique en annonçant qu’elle supprime 9 % de ses effectifs et vend 45 de ses 103 radios régionales, tout en envisageant une hausse de son dividende de 3,1 % en 2024. Cela s’ajoute aux 547 postes abolis chez Québécor.
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