
C’était jour d’assemblée extraordinaire du conseil de ville de Saguenay lundi. Les élus de Saguenay ont profité de cette assemblée spécialement convoquée pour rejeter à l’unanimité, 10 contre 0, la proposition de règlement hors cour dans le litige opposant la ville à son ex-greffière Caroline Dion.
On se rappelle que Mme Dion, qui conteste son congédiement par la ville, avait proposé à la ville de Saguenay cette proposition de régler à la fois son dossier de congédiement, et aussi la poursuite qu’elle intente contre les 4 membres de l’Exécutif (Kevin Armstrong, Jean Tremblay, Martin Harvey et Michel Potvin) et la mairesse Julie Dufour (NDLR.: cette proposition représentait, en fait, une contre-offre qui faisait suite à pas moins de cinq offres de la ville).
En raison de ce vote qui les concernait, les cinq ont alors quitté la salle de l’hôtel de ville, laissant les dix conseillers restants statuer sur cette question. Juste avant le vote, le conseiller Jean-Marc Crevier “avait mis la table”, revenant sur le point de presse de janvier 2024 tenu par l’Exécutif et la mairesse. Ce dernier a alors suggéré fortement qu’il aurait fallu que le quintette lui présente des excuses pour avoir tenté de le salir impunément. Et qu’il regrettait de ne pas les avoir poursuivis pour l’avoir ainsi diffamé. Que M. Crevier se le dise: la mairesse Julie Dufour estime qu’il n’y aura aucunes excuses, car il n’y a pas eu de diffamation envers M. Crevier.
Et que pense le conseiller Jean-Marc Crevier de l’absence d’excuses à son endroit, lui qui s’est senti sali par les propos de ses collègues lors de cette fameuse conférence de presse de janvier 2024?
Les procédures en arbitrage et au judiciaire intentées par l’ex-greffière suivront donc leur cours, notamment avec deux audiences prévues mercredi et jeudi au Montagnais de Chicoutimi. N’y a-t-il pas lieu de croire alors que le tout risque de coûter plus cher à la ville, si cette dernière perd ses deux causes contre Mme Dion? Jean-Marc Crevier joue la carte de la fatalité en guise de réponse.
Le conseiller de l’ERD, Marc Bouchard, a avoué que cette question des coûts a aussi été évaluée par les conseillers avant de prendre leur décision.
Jean-Marc Crevier l’avoue: si les deux procédures judiciaire et arbitraire n’avaient pas été toutes deux incluses dans la proposition de règlement hors cour, il aurait peut-être voté autrement. Il avoue que ça aussi, les conseillers en ont discuté.
Notes d'après séance:
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