Je ne suis pas climatosceptique, du moins pas tant que ça. Pourtant, je ne peux m’empêcher de sursauter toutes les fois que le chroniqueur du mardi, à l’émission Réveillez-vous, de notre station régionale, 92.05, Raynald Du Berger, démoli les arguments des climatologues, pour qui l’homme est le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre.
Le journaliste rigoureux doit demeurer prudent devant les révélations qui font trop rapidement office de vérité. Il a le devoir de vérifier et se méfier de ses propres préjugés.
J’ai beaucoup tendance à me ranger du côté des scientifiques lorsqu’il s’agit d’évaluer des avancées difficilement vérifiables. Raynald Du Berger en est un. Ingénieur, professeurs-fondateurs de l’UQAC, premier séismologue à éveiller notre curiosité sur la fragilité du sol de notre région après le tremblement de terre de novembre 1988. Un chercheur, vulgarisateurs, dont les compétences sont reconnues mondialement notamment en Afrique où ses recherches ont contribué à aider les populations locales à diversifier leur production agricole.
Les ours polaires
Tout le monde a vu cette photo d’un ours polaire rachitique, esseulé sur une banquise détachée qui vogue vers nulle part. Photo choquante du National Geographic qui renforce la théorie du réchauffement climatique de la terre.
C’est ce genre de manipulation virtuelle que dénonce Du Berger à l’aide de statistiques émanant de sources scientifiques reconnues et vérifiables. Du Berger nous apprend, par exemple, qu’on retrouve aujourd’hui dans le cercle arctique, trois fois plus d’ours polaires qu’en 1960. De même, de récentes études confirment que les glaciers occupent aujourd’hui davantage d’espace tant en Arctique qu’en Antarctique qu’il y a dix ans.
Sceptiques ostracisés
L’environnement a remplacé la religion. Comme pour leur religion, les adeptes de l’environnement ne tolèrent pas qu’on discute de leurs vérités. On n’ira pas jusqu’à les éliminer, comme pour les sorcières de Salem, mais on tente de nuire à leur carrière à leur réputation.
Du Berger, pour sa part a vu son alma mater, l’université Laval, retirer la bourse à son nom réservée aux étudiants en géologie et en génie géologique. Une de ses amies, l’éminente professeure, doctoresse et anthropologue de l’université de Victoria, Susan C. Crockford a été congédiée de la prestigieuse maison d’enseignement parce qu’elle véhiculait des idées contraires aux dictats environnementaux. Dans notre région on a vu l’ex-ministre, Jacques Brassard, climatosceptique avant l’heure, devoir abandonner son espace chronique au journal Le Quotidien.
Encore un été chaud
Du Berger soutient de plus que le prochain été sera encore très chaud, mais on le doit à un phénomène ponctuel et non à la théorie du réchauffement accéléré que prônent les climatologues. Le chroniqueur l’explique par l’éruption du Hunga Tonga, un volcan sous-marin, dans le Pacifique et à El Niño, ce phénomène climatique qui réchauffe l’atmosphère. Le Hunga Tonga a déjoué toutes les prévisions scientifiques en projetant dans la stratosphère des gaz à effet de serre et 10 km carrés de rochers.
Désastre humain
Quoi qu'il en soit, on ne peut nier que l’homme contribue à des désastres écologiques, comme ces marées de plastique qui finissent au fond des océans. Ou encore à des effets moins connus comme la diminution graduelle du nombre des baleines, chassées par l’homme.
Ces géants des mers ont un rôle climatique très important parce qu’ils dispersent par leurs excréments, à travers les centaines de kilomètres qu’ils parcourent dans les océans, des substances comme le fer et l’azote qui donnent naissance au phytoplancton.
Ce plancton végétal, selon le Fonds monétaire international, ‘’est à l’origine d’au moins 50 % de tout l’oxygène présent dans notre atmosphère, en plus de capturer chaque année pas moins de 37 milliards de tonnes métriques de CO2’’’soit près de 40 % de tout le CO2 produit sur terre.
Pourtant, plusieurs pays, dont le Japon et l’Islande transgressent l’entente internationale sur la chasse à la baleine. Est-ce aussi contestable ?
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