
C’était lundi la dernière journée d’audience dans la cause de Jean-Luc Roberge, l’ex-directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS). On en était au stade des plaidoiries devant la juge Myriam Bédard au Tribunal administratif du Travail (TAT).
Pour l’avocat de la STS, Félix-Antoine Michaud, il est clair que le congédiement n’était pas issu d’un complot politique, et que des éléments se tramaient bien avant l’arrivée de la mairesse Julie Dufour à la mairie. Le Quotidien cite que le procureur de la STS, Me Félix-Antoine Michaud a amené plusieurs points qui font, selon lui, que le congédiement de M. Roberge est tout à fait justifié et qu’il ne s’agit en rien d’un complot politique. En ce qui concerne la théorie du complot politique duquel serait victime Jean-Luc Roberge, Me Michaud répond simplement que l’enquête a été faite par la vérificatrice générale, une personne complètement neutre de l’administration municipale en place.
L’avocat de Jean-Luc Roberge, Me Marius Ménard, soutient quant à lui que la ville est derrière ce congédiement, se servant du rapport de la vérificatrice générale comme d’une excuse. Il qualifie ce congédiement comme en étant un de nature politique. Me Ménard rappelle qu’il y a eu une intervention importante suite à un changement de membres à l’administration de la STS, des gens désignés par la ville. Me Ménard a affirmé que son client n’avait jamais été averti de ses manquements, qu’il n’y avait aucune mesure de gradation des sanctions mise en place comme ça aurait dû être le cas, qu’il s’est retrouvé devant le fait accompli avec le rapport de la vérificatrice générale (VG) et que personne ne lui avait donné l’occasion de corriger ses manquements. De plus, a-t-il rappelé, tous les membres du CA sont venus témoigner qu’ils étaient très satisfaits de Jean-Luc Roberge et qu’ils n’avaient rien à lui reprocher. Selon lui, il n’a pas été démontré que Jean-Luc Roberge était fautif.
La juge Bédard a maintenant trois mois pour rendre sa décision, mais il n’est pas impossible qu’elle demande un délai prolongé. Me Marius Ménard demande la réintégration de Jean-Luc Roberge à son poste, avec une compensation pour le salaire perdu et une autre pour les dommages moraux. Rappelons que la cause était en cours depuis 2 ans et demi, et a nécessité une vingtaine de jours d’audiences, occasionnant notamment un changement de juge et d’avocat au dossier.
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