OTTAWA, correspondance parlementaire — À quelques heures du dépôt du budget fédéral, les élus conservateurs s'inquiètent d'un budget qui ne sera, à leur avis, pas 《 responsable, équilibré ou modéré 》.
La cheffe de l'opposition officielle, Candice Bergen, et son chef adjoint, Luc Berthold, ont averti les Canadiens du virage à gauche des libéraux qu'ils estiment amorcé depuis longtemps, mais amplifié avec l'entente entre les libéraux et les néo-démocrates.
Ils croient que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, devrait faire en sorte de s'attaquer à l'inflation et à la hausse du coût de la vie, notamment par une réduction du fardeau fiscal des contribuables.
M. Berthold va même jusqu'à prédire que le Canada connaîtra le 《 premier budget néo-démocrate de son histoire 》.
Pour sa part, le chef bloquiste Yves-François Blanchet émet cinq conditions préalables à l'appui du Bloc québécois, mais avoue n'avoir aucun espoir qu'elles soient remplies par le budget Freeland.
Trône au sommet de ses priorités la hausse sans condition des transferts en santé, maintes fois martelée en campagne électorale.
Devant l'entente néo-démocrate et libérale, le Bloc se retrouve dépourvu de la balance du pouvoir dont il bénéficiait jusqu'alors. La seule inquiétude entrevue par Yves-François Blanchet demeure dans la crainte que le gouvernement et le NPD veuillent dicter des conditions aux provinces dans ce qui ne relève pas des compétences fédérales.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org