Le ministre des Finances du gouvernement du Québec, Éric Girard, a dévoilé les grandes lignes de son budget 2023 qui est surtout consacré à remettre de l’argent dans le portefeuille des contribuables québécois.
Pour l’année 2023-2024, le déficit budgétaire attendu se chiffre à 4 milliards de dollars et le ministre Girard vise un retour à l'équilibre budgétaire pour l’année 2027-2028.
Une promesse tenue durant la dernière campagne électorale sera respectée, alors que 4,6 millions de Québécois profiteront d’une baisse des deux premiers paliers d’imposition et selon le ministre, il s’agit d’une des plus importantes de l’histoire de la province.
Pour une personne seule, il s’agit de baisses d’impôt qui peuvent descendre jusqu’à 814$ et pour un couple jusqu’à 1627$, ce qui coûtera 1,7 milliard de dollars par an au gouvernement, grâce à une réduction des versements au Fonds des générations.
Des investissements additionnels seront effectués dans différents secteurs publics, alors que sur un horizon de cinq années, 5,6 milliards de dollars seront ajoutés en santé, et 2,3 milliards de dollars en éducation.
Concernant la santé, les dépenses dans ce domaine vont augmenter de 7,7 % pour la création de l'agence Santé Québec, pour les nouvelles cliniques d'accès à la première ligne et pour faciliter les prises de rendez-vous.
Pour le système d’éducation, c’est une augmentation des dépenses de 6% qui sera enregistrée pour soutenir les élèves, assurer la transformation numérique et accélérer l'entretien du parc immobilier scolaire.
Les investissements du Plan québécois des infrastructures seront revus à la hausse, avec une augmentation de 7,5 milliards de dollars sur 10 ans, pour un total de 150 milliards de dollars.
Il y aura également un nouveau congé fiscal pour les grands projets d'investissement, ce qui coûtera 373 millions de dollars sur cinq ans, ce qui devrait aider une centaine de nouveaux projets.
Pour inciter les travailleurs d'expérience à demeurer sur le marché du travail, Québec annonce des changements au Régime des rentes du Québec (RRQ), alors qu’à partir du 1er janvier 2024, les travailleurs rentiers de 65 ans et plus auront le choix d’arrêter leurs cotisations, alors que la cessation sera applicable à la fois pour le salarié et pour l’employeur.
Québec augmentera de 70 à 72 ans, l’âge maximal pour demander la rente de retraite et introduira une protection en cas de diminution du revenu, de la rente pour les travailleurs de 65 ans ou plus.
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Zone industrialo-portuaire (ZIP) de Saguenay pourra bénéficier d’investissements de 105,5 millions de dollars (sur les 117M$ qui avaient été promis lors de la récente campagne électorale). La mairesse Julie Dufour posera tout de même des questions à savoir qu’est-ce qui a été coupé pour que le montant ait perdu 12M$ de l’enveloppe promise.
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