Saguenay (AD) - À peine commencée mardi que l’audience au Tribunal administratif du travail (TAT) concernant le congédiement de la greffière Caroline Dion est ajournée jusqu’en 2024. L’avocat de Ville de Saguenay, Félix-Antoine Michaud, demande à ce que l’avocat de Mme Dion, Me René Delorme se retire de la cause pour bris d’éthique.
C’est que Me Delorme, en plus de représenter Caroline Dion, a rencontré un des témoins, Josée Néron, alors que cette dernière est représentée par un avocat. Et selon Me Michaud, l’avocat en question n’a pas été avisé. Me Michaud souligne aussi, selon lui, un bris d’éthique de la part de Mme Néron qui, malgré le fait qu’elle ne soit plus mairesse, doit continuer à se soumettre à ce code d’éthique.
Audience
Mme Néron a notamment raconté en audience avoir eu deux discussions téléphoniques avec Me Delorme, en juillet et la semaine dernière, au sujet de la cause. Elle a aussi cité une discussion où Julie Dufour, alors conseillère, aurait soumis une liste de dix personnes à Mme Néron à congédier comme mairesse en décembre 2017, et Caroline Dion en faisait partie. Mme Dufour citait des actes répréhensibles de la part de ces dix personnes, et disait avoir en mains, chez elle, des documents prouvant ces actes. Malgré le fait qu’elle avait dit vouloir remettre ces documents à l’ex-mairesse Néron, cette remise n’a jamais eu lieu.
Josée Néron s’est aussi dite surprise que ce soit l’avocat de la ville qui l’assigne comme témoin et non Me Delorme. Les deux mêmes avocats croisent aussi le fer dans la cause de congédiement de l’ancien directeur de la STS, Jean-Luc Roberge, ce dernier représenté par Me Delorme et la STS représentée par Me Michaud. Au final, l’audience de Caroline Dion ne reprendra donc pas minimum avant le mois de février, après analyse de la requête en inhabilité formulée par Me Michaud.
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