La SAAQ veut à son tour offrir la télémédecine privée à ses employés pour diminuer les absences et fidéliser le personnel. Cependant, selon les médecins, il s’agit là d’un service coûteux qui cannibalise le réseau public, rapporte le Journal de Montréal.
Dans un appel d’offres publié sur le site SÉAO du gouvernement le 30 juillet dernier, la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) a dit vouloir embaucher une compagnie privée de télésanté pour servir ses 4800 employés et leurs familles. La SAAQ ajoute que ce projet-pilote de trois ans servira à «alimenter la réflexion du ministère de la Santé et des Services sociaux [...] sur l’impact d’un service de télésanté et mieux-être sur la trajectoire de soins des utilisateurs du réseau de la santé».
Le contrat sera financé par des réinvestissements issus d’autres programmes de la santé au sein de la SAAQ. Selon le regroupement Médecins québécois pour le régime public (MQRP), tout ceci soulève de potentiels conflits d’intérêts puisque deux membres du conseil d’administration de la nouvelle agence Santé Québec, qui coordonne le réseau provincial de la santé, ont œuvré dans des firmes de télésanté privée.
Le regroupement explique que c’est un soin de santé nécessaire qui devrait être couvert par le gouvernement au même titre que les autres consultations avec les médecins, car les Québécois se retrouvent à payer en double pour avoir accès à ce système.
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