On en sait un peu plus sur les circonstances qui ont conduit à la fameuse agression à l’arme blanche, survenue le 21 août dernier sur le stationnement du Canadian Tire à Jonquière. Précisons qu’un homme d’origine étrangère y a été attaqué par un groupe de cinq jeunes. L’un des jeunes agresseurs, Thierry Moreau, a blessé la victime avec un exacto.
L’accusé d’à peine 18 ans reste détenu jusqu’à vendredi. Le Quotidien précise que des vendeurs étaient installés à une table, à la sortie du commerce, pour vendre des produits, comme de la cire à voiture. Pour sa part, le groupe de jeunes s’est présenté au magasin aux alentours de 20 h. En entrant dans le magasin, certains jeunes ont commencé à invectiver l’un des vendeurs, un Palestinien, disant aux clients présents qu’il «vendait de la marde». En ressortant, les jeunes ont continué leurs insultes, notamment en disant à la victime de «retourner dans son pays». Un jeune a ensuite foncé sur le travailleur pour le pousser et le frapper à coup de sacs. Le vendeur a pu se défendre en maîtrisant l’individu au sol. C’est à ce moment que Thierry Moreau a attaqué la victime par-derrière en le poignardant à l’épaule avec un exacto. Le groupe de jeunes a ensuite pris la fuite en véhicule.
La victime a dû être transportée à l’hôpital. Ses blessures ont nécessité 24 points de suture. Sa vie n’a pas été menacée. Les jeunes ont rapidement été retracés par les policiers de Saguenay, puis arrêtés.
Trois d’entre eux sont mineurs. Thierry Moreau, qui n’a que 18 ans, a été accusé de voies de fait armées et voies de fait causant des lésions. Il était également sous conditions, notamment celle d’avoir une bonne conduite, pour des dossiers au tribunal de la jeunesse. Il a été incarcéré à la prison de Roberval en attente de son enquête sur remise en liberté, qui avait lieu mercredi matin au palais de justice de Chicoutimi.
Me Charles Cantin a plaidé pour que le jeune homme retrouve sa liberté, en faisant notamment témoigner les parents du jeune homme qui ont promis d’avoir leur fils à l’œil s’il recouvrait sa liberté et de le prendre en charge. Le juge Pierre Lortie a pris la question en délibéré. Il rendra sa décision ce vendredi.
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