Les citoyens volontaires du Lac Kénogami, dans le secteur de la baie Cascouia, pourront devenir premiers répondants cet hiver. Grâce à une formation de secouriste, ces derniers seront en mesure d’utiliser un défibrillateur externe automatisé (DEA) pour sauver des vies. L’initiative voit le jour dans le cadre du projet pilote ''Assistance secours Lac Kénogami''.
« En septembre, j’étais chez Costco lorsque j’ai fait un arrêt cardiaque. Ça a duré entre cinq et sept minutes. Si je suis en vie aujourd’hui, c’est parce qu’il y avait un défibrillateur sur les lieux et des gens qui pouvaient l’utiliser pour faire une réanimation », raconte l’infirmière clinicienne à l’hôpital de Jonquière et instigatrice du projet, Claudiane Gosselin.
Elle a travaillé de concert avec le président de l’Association pour la protection du Lac Kénogami (APLK), Michel Bergeron, qui a également vécu une situation de panique il y a un an et demi.
« Ma conjointe s’est étouffée avec un raisin. Voyant que les services d’urgence prenaient du temps à arriver, j’ai tenté de faire la manœuvre de Heimlich et j’ai appelé une voisine qui est inhalothérapeute pour qu’elle vienne m’aider. L’ambulance est arrivée après 45 minutes d’étouffement », explique-t-il, lui qui compte bien suivre la formation.
Après avoir discuté avec Mme Gosselin, Michel Bergeron a identifié quelques embûches au projet et a contacté le député de Jonquière, Yannick Gagnon, afin que ce dernier puisse les aider à concrétiser le projet. Le député a financé l’achat du premier défibrillateur au coût de 2 000 $. Celui-ci a aussi l’idée qu’un deuxième projet pourrait voir le jour dans son comté. Entre-temps, un DEA et une trousse de premiers soins seront installés à la place Orion. Les résidents, tout comme les plaisanciers sur le lac ou les motoneigistes y auront accès.
Premier projet de ce genre en région
Aux dires du directeur des opérations à la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ), Érik Tremblay, il s’agit d’un premier projet de ce genre à voir le jour dans la région.
« On aimerait vraiment que ce projet devienne récurrent avec différents partenaires. Qu’à chaque année on l’implante dans un nouveau secteur plus éloigné. Ça existe déjà dans Charlevoix et ici, au Lac Kénogami, c’est le premier en région », signifie-t-il.
Par ailleurs, la formation se déroulera pendant toute une journée au cours de l’hiver. Elle sera divisée en plusieurs volets pour mettre en lumière les diverses situations qui peuvent se présenter, comme une personne qui s’étouffe ou qui fait un choc anaphylactique, mais aussi la réanimation cardiaque.
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