Coloriste depuis près de 36 ans et copropriétaire du salon Coiffure Airelle à Chicoutimi, Daniel Simard a aussi un pied dans le monde de la musique. Il a entrepris son début de carrière en chanson à ses 50 ans, et a procédé au lancement de son tout premier opus, « Amour et passion », le 4 septembre dernier. Un rêve d’enfant devenu réalité.
« La musique est toujours restée dans ma tête et à 50 ans, un moment donné, j’ai décidé de me lancer. L’affaire, c’est que pendant longtemps, j’ai été victime d’intimidation et ça a un peu détruit ce rêve-là. De devoir faire face au public quand tu as perdu confiance en toi, ce n’est pas facile. J’ai déjà chanté dans des chorales, des groupes, mais jamais en avant-plan. C’est par la musique que sans le savoir, j’ai entrepris une thérapie », a confié Daniel Simard en entrevue avec Le Réveil.
L’artiste a raconté avoir suivi des cours de chant classique pendant quatre ans durant lesquelles sa voix a été découverte et travaillée pour la première fois. Cependant, c’est lors de la pandémie que Daniel Simard s’est plus sérieusement ancré dans cette idée de produire un album solo.
« Je me suis mis à travailler plein de chansons, à suivre des cours d’interprétation, et là le projet de faire un album est devenu très fort. J’étais sensé aller en Italie pour mes 60 ans, mais Covid oblige, on ne s’y est pas rendu, alors j’ai gardé l’argent prévu pour le voyage pour concrétiser mon projet. » Il a ensuite fait appel à l’auteur-compositeur-interprète et propriétaire du studio d’enregistrement le Septentrio, Martin Larose, qui a tout de suite adopté ses idées.
Un album représentatif de sa personne
« Amour et passion », un titre simple, certes représentatif de la personne qu’est Daniel Simard, selon lui. « Je me suis demandé : qu’est-ce qui pourrait faire unir tout ça ensemble? Je suis un passionné et un amoureux de la vie, comme tu ne peux même pas t’imaginer, donc j’y suis allé avec ce titre! »
De grands artistes du monde musical français de l’époque tels qu’Édith Piaf, Charles Aznavour et Jacques Brel ont aussi beaucoup influencé le chanteur dans le choix de ses chansons. « Je trouvais que ce style me collait à la peau, et j’ai une voix pour ça étant un baryton et non un ténor. Chanter dans ce répertoire-là me fait du bien, c’est comme enfiler de vieilles pantoufles » a-t-il illustré.
L’album comprend 10 réinterprétations de pièces devenues des classiques au fil des années, comme les titres « C’est beau la vie » de Jean Ferrat, « Les feuilles mortes », par Joseph Kosma, mais aussi quelques titres anglophones, dont « The shadow of your smile » de John Mandel ou encore « On the street where you live » d’Alan Lerner.
Daniel Simard souhaiterait éventuellement sortir du matériel original sous la forme d’un EP. « Il y a un musicien que je connais et avec qui j’ai déjà travaillé sur un projet que j’ai approché pour ça. J’aime écrire, donc ça m’intéresserait beaucoup de rédiger mes propres textes et de sortir quelque chose d’original », a-t-il conclu.
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