Le combat d’une jeune autiste de 21 ans de Saguenay pour obtenir des prestations d’aide sociale est terminé. Après révision et nouvel examen de son dossier, et faisant surtout suite à une médiatisation de sa situation, le gouvernement accepte finalement de verser à la jeune adulte les prestations que cette dernière disait avoir pleinement le droit d’obtenir. 

Rappelons que le 6 mai dernier, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, organisme de défense des droits des sans-emplois, d'entraide et de lutte à la pauvreté, avait convié la presse pour que la jeune femme autiste puisse raconter son histoire, sous le couvert de l’anonymat, un panneau cachant son identité. La dame avait alors raconté de long et en large son histoire, à savoir les raisons injustifiées, selon elle, pour lesquelles on lui refusait les allocations d’aide sociale. La problématique était d’autant plus complexe qu’on refusait aussi du côté du ministère de reconnaître son Trouble du spectre de l’autisme (TSA) avec lequel elle vit pourtant depuis sa naissance. Le ministère alléguait aussi que la dame était en situation de couple.

La sortie médiatique de l’histoire a fait en sorte que le dossier a été expressément revu en profondeur par le bureau de la ministre Chantal Rouleau, responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire. La vérification a finalement fait état que des éléments n’avaient pas été pris en compte.  Le ministère a finalement renversé sa décision et a redonné son droit aux prestations à la dame depuis octobre 2023, obtenant la rétroactivité de ce qu’elle avait été privée.

Le coordonnateur de l’A.S.T.U.S.E., Sylvain Bergeron, se réjouit du résultat, mais déplore ce qu’il appelle « la déshumanisation des services à l’aide sociale », et aussi le fait qu’il ait dû avoir recours aux médias pour enfin faire bouger les choses.