Le 29 avril dernier, la petite Élodie naissait en pleine santé au plus grand soulagement de sa maman, Jessica Émond Larouche, résidente de Chicoutimi. L’accouchement à domicile, qui n’était pas la première option, s’est avéré un succès malgré les complications que la situation aurait pu amener. Le tout grâce au travail de deux ambulancières, Jeanne Beaumont et Marie-Gil Dufour, et de deux policières du Service de police de Saguenay, Clara Julien et Stéphanie Larouche.
« On était stressés, ça c’est sûr, mais aussi fâchés contre l’hôpital, parce qu’on ne m’avait pas cru (qu’elle était prête à accoucher) ». (voir la réaction du CIUSSSS en fin de texte à cet effet)
Finalement, tout s’est bien passé, et on va en être reconnaissant toute notre vie », a d’abord mentionné avec émotion Jessica Émond Larouche, se remémorant son accouchement.
La naissance de sa fille, son deuxième enfant, qui devait normalement se dérouler à l’hôpital, ne s’est pas passée comme prévu.
« J’avais des contractions, donc je me suis rendu à l’hôpital à 16h30. On m’a dit que le bébé était loin, alors on m’a renvoyé chez moi avec des pilules pour dormir. À 18h30, ça n’allait vraiment pas, mais j’ai pris deux pilules et je suis allé dans le bain. J’ai ensuite rappelé à la salle d’accouchement, puis durant que j’étais au téléphone avec eux, j’ai dit ‘’je perds mes eaux, j’accouche !’’. À 18h39 l’ambulance arrivait et à 19h00 le bébé était sorti », se rappelle la jeune maman.
L’arrivée des agentes Clara Julien et Stéphanie Larouche s’est fait très rapidement, celles qui étaient en patrouille à proximité de la résidence au même moment. Un vrai concours de circonstance.
« Ça a pris un quatre minutes d’urgence, puis on était là. Madame était couchée au sol dans la salle de bain, on a discuté avec elle. Au début elle ne semblait pas avoir de contractions, moi je pensais qu’on allait prendre une petite bière ! », raconte en riant Mme Julien.
Les ambulancières ont ensuite fait leur entrée espérant pouvoir amener la maman aux urgences à temps, mais l’accouchement se déroulait déjà assez rondement, comme l’a expliqué Marie-Gil Dufour.
« Nous on pensait pouvoir partir à l’hôpital avant, quand finalement ma collègue m’a crié qu’on voyait la tête, là ce n’était plus possible », souligne-t-elle, en ajoutant que deux paramédics en soins avancés sont venus en renfort pour la suite des choses.
Reconnaissance partagée
Les accouchements à domicile comme celui vécu étant des interventions peu réalisées par les corps policiers et par les ambulanciers, la reconnaissance était réellement partagée des deux côtés.
« On était vraiment choyée d’avoir vécu ça, parce que ce n’est pas courant, puis ça ne se passe pas toujours bien non plus », a admis l’agente Stéphanie Larouche.
Marie-Gil Dufour a d’ailleurs renchérit à ce propos.
« On prévoit souvent les choses qui peuvent mal arriver, donc on a tout préparé pour que le bébé soit ventilé rapidement, on vérifie tout, dont les signes vitaux. La petite est sortie bien rose, elle pleurait. C’était vraiment une histoire ‘’princesse’’, tout a bien été. »
« ‘’Je vous l’avais dit !’’ », est tout ce que Jessica Émond Larouche avait scandé au téléphone avant de se rendre au centre hospitalier, où le reste des soins ont été prodigués. La famille a pu sortir après 36 heures, avec leur nouveau-né dans les bras.
Jointe par le 92,5 Ma radio d’ici, la porte-parole du CIUSSS, Marie-Pier Maheux, ne commentera pas le fait que l’hôpital ait refusé d’hospitaliser la dame enceinte, invoquant des raisons de confidentialité puisqu'il s'agit d'un dossier impliquant un usager. Elle rappelle que l’ensemble des processus liés à l’accompagnement des femmes enceintes sont bien établis et que les soins et services offerts à la population demeurent une priorité pour l’organisation du CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean.
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