Le nombre de fugues dans les centres jeunesse prend de l’ampleur dans l’ensemble de la province. On recense au Québec plus de 9200 fugues chez des jeunes hébergés dans des centres de réadaptation dans la dernière année, une hausse d’environ 1100 fugues en un an.
Plusieurs gestionnaires du réseau québécois de la santé ont exprimé à La Tribune que la situation est multifactorielle, que ce soit par le débordement des unités, la pénurie de main-d’œuvre et l’effet d'entraînement. En 2019-2020, l’ensemble des centres de réadaptation pour jeunes en difficulté, à l’exception du centre lavallois, recensaient environ 6 000 fugues, moins du deux tiers des fugues comptabilisées l’an dernier. De manière générale, une fugue est immédiatement signalée dans les heures qui suivent l’absence d’un jeune sous la responsabilité de l’établissement. Les délais peuvent varier selon les risques, mais rarement les fugues perdurent plus de 24 heures.
À l’heure actuelle, le nombre de fugues dans les unités d’hébergement des centres de réadaptation pour jeunes en difficulté est stable ou en marginale baisse dans neuf régions, mais en nette augmentation dans sept autres établissements de santé, selon une recension de qui relève de données obtenues par la Loi sur l’accès à l’information. Tous les établissements de santé disent cependant préconiser une approche d’indulgence pour bâtir un « filet de sécurité » et un « lien de confiance » avec les jeunes en fuite. Des partenariats avec des travailleurs de rue et des organismes communautaires ont également été établis pour assurer un encadrement auprès des jeunes.
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