Le CREPS célébrait son 50e anniversaire la semaine dernière. Pour l’occasion, certains premiers gestionnaires à y avoir travaillé se sont réunis à l’Odyssée des Bâtisseurs pour faire une rétrospective de l’établissement. Et ils en avaient beaucoup à dire.
Mais d’abord, un petit récapitulatif. C’est en 1975 que le complexe sportif greffé au Campus B, aujourd’hui le Pavillon Wilbrod-Dufour, est officiellement inauguré. Sa construction découle des recommandations émises dans le rapport de la Commission Lindsay de 1964 qui portait sur les loisirs. Il s’agit alors de la première fois qu’au Québec, une municipalité, celle d’Alma en l’occurrence, collabore de la sorte avec une commission scolaire, celle du Lac-Saint-Jean.
« Un complexe sportif municipal et scolaire, c’était une première provinciale et nous avons vraiment pavé la voie. On partait de zéro dans tout, on a donc dû construire l’avion en vol », insiste Pierre Bourdeau, qui occupa notamment le poste de directeur des loisirs.
Un modèle
Par ailleurs, puisqu’il fût une réussite, le cas du Centre Régional d’Éducation Physique et des Sports (CREPS) servira par la suite de modèle à bon nombre de municipalités.
« Il n’y avait pas une semaine qui passait sans qu’on nous demande nos protocoles d’entente. Beaucoup de complexes sportifs municipaux et scolaires se sont inspirés de ce que nous avions fait. »
À l’origine, le CREPS comprend un centre administratif pour le service des parcs et de la récréation, un service d’équipements, des salles aux fonctions diverses, un restaurant, deux patinoires, deux gymnases doubles ainsi qu’une piscine munie de gradins, chose plutôt rare encore aujourd’hui.
Un outil contre la sédentarité
De gauche à droite : Pierre Landry, coordonnateur pour Kino Québec, Jacques Villeneuve, coordonnateur des sports, Gilles Drolet, régisseur sportif, Marcel Guérin, régisseur culturel, Gervais Coulombe, responsable des activités sociojeunesses, Pierre Bourdeau, directeur des loisirs et Martin Bouchard, responsable de la bibliothèque. (Photo Trium Médias – Yohann Harvey Simard)
À l’époque où le CREPS voit le jour, les Québécois sont, à l’instar du reste du Canada, majoritairement sédentaires, rappelle Pierre Landry, qui a été coordonnateur Kino-Québec au CREPS. Au tournant des années 1970, dit-il, les statistiques révélaient qu’environ 85 % des Québécois adultes étaient sédentaires et 15 % pratiquaient des activités physiques.
« Lorsque tu étais coordonnateur Kino, ta mission, c’était donc d’augmenter la proportion des personnes pratiquant des activités physiques. »
En amont de la construction du CREPS, les Almatois ont été sondés dans le cadre d’une consultation visant à identifier quels étaient leurs besoins et leurs souhaits en matière d’infrastructures sportives et de loisirs. Le CREPS reflétait ainsi les demandes de la population.
Bien qu’il ne puisse fournir de chiffres, c’est sans l’ombre d’un doute que Pierre Landry l’affirme : le CREPS a réussi à faire bouger davantage les Almatois.
« Tout de suite après l’inauguration, ça s’est mis à fourmiller dans les couloirs et ça n’a jamais dérougi! »
Les échanges des anciens employés ont été enregistrés pour qu’ils puissent être archivés à la Société d’Histoire du Lac-Saint-Jean.
(418) 546-2525
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