
C’est le 7 octobre que l’entrepreneur en politiques publiques et globetrotteur, communicateur et Jonquiérois d’origine, Guillaume Lavoie, a quitté son domicile pour vivre une nouvelle aventure : celle d’effectuer une virée dans le Grand nord québécois, plus précisément au Nunavik, afin d’élargir ses horizons.
« D’abord, j’ai eu la chance de vivre, voyager et travailler un peu partout dans le monde et c’est toujours un privilège de pouvoir comprendre les lieux. Comme il est impossible de comprendre les choses en restant assis derrière la chaise de son bureau, il faut aller sur place. J’essaie d’ailleurs d’aller découvrir le monde le plus possible, je l’ai fait beaucoup en train, notamment », mentionne M. Lavoie en entrevue avec Le Réveil.

Ce dernier parcourra donc, dans les prochaines semaines, 4 500 kilomètres, dont 1500 kilomètres par voie maritime et 3000 kilomètres par voie aérienne. Au terme de son périple, qui prendra fin le 25 octobre, il aura visité quatre villages inuits.
« Je vais aller à la rencontre des gens, des différentes institutions, parler aux décideurs et prendre des cafés avec la population locale. Je ne reviendrai pas ici en étant un expert du coin, mais je reviendrai certainement en ayant une meilleure connaissance de ce qui existe et de ce qui est important », précise-t-il. Celui qui est originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean admet que certains recoins du Québec lui sont encore inconnus, d’où l’idée de cette expédition.

« Le Nunavik représente le quart du territoire québécois, alors j’avais dans l’idée de comprendre cette réalité. Il s’agit toutefois d’une première étape dans ce cheminement, parce que je n’ai pas la prétention de m’autoproclamer spécialiste de cet endroit-là, qui est composé de 14 villages et où l’on parle l’inuktitut. Une conversation de nation à nation se déroule aussi actuellement, concernant la Convention de la Baie-James, qui comprend aussi le nord québécois. Ça serait fortement intéressant d’en savoir plus à ce propos. »
Guillaume Lavoie a voulu pousser l’expérience encore plus loin, alors qu’il a pris le départ en bateau à partir de Montréal. C’est l’entreprise québécoise Groupe Desgagnés qui assure cette opération de transport. « Ça prendra de cinq à sept jours pour se rendre à Kuujjuaq et c’est le cargo qui aura comme mandat d’approvisionner plusieurs villages. Comme il n’y a pas de voies ferrées, la seule façon d’acheminer la marchandise là-bas est par bateau. Et on parle d’un cargo qui s’arrêtera seulement d’une à deux fois par année », explique-t-il.
Guillaume Lavoie compte ainsi s’informer sur une foule de sujets : l’histoire des inuits, les enjeux démographiques, de santé, d’éducation, d’alimentation, de logement et d’énergie.
Se documenter en amont
Une telle expédition demande évidemment de la préparation, ce que M. Lavoie a fait en multipliant les lectures sur le sujet. « Il y a beaucoup de lecture. Quand on s’intéresse à ça, c’est un vaste projet. Ça fait des années que j’ai ça en tête, alors depuis des mois, j’essaie de lire tout ce que je pourrais trouver de pertinent là-dessus. Les joueurs importants, les grandes institutions, comme la Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec, qui s’occupe de tout ce qui est de l’ordre de la consommation quotidienne », dénote-t-il. Le parcours du principal intéressé l’amènera également à visiter trois autres villages nordiques, soit Salluit, Puvirnituq et Inukjuak.
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