
Le député, Mario Simard, du Bloc Québécois, interpellé récemment par les animateurs de l’émission de fin de journée, Le Retour du 92,5, laissait croire que le dernier éditorial de cette station visait à semer la bisbille (sic) entre les élus de la région. Pourtant, c’est bel et bien le député Simard, en compagnie de son collègue du bloc, Alexis Brunelle-Duceppe, qui a occasionné une fracture dans la solidarité régionale en divulguant des informations tenues confidentielles par les préfets de la région. La sortie du duo bloquiste a provoqué la surprise et la colère chez les préfets. En dérision, le président de l’Union régionale des préfets, Louis Ouellet, a d’ailleurs spontanément dénoncé l’initiative des députés du Bloc: ‘’Ils ont une bonne idée, mais c’est celle des préfets’’.
Par ailleurs, M. Simard a raison de préciser que le député de Pierre-Boucher - Les Patriotes - Verchères, Xavier Barsalou Duval, est un collègue bloquiste. Ce qui n’a rien de rassurant pour cette circonscription électorale puisque, suivant la ligne de son parti, ce député s’est formellement opposé à la loi C-5 et à l’agrandissement du port de l’endroit. Le Bloc, rappelons-le, avait fait de même pour GNL.
Intervention du ministre libéral
L’annonce par le premier ministre libéral Marc Carney, pour ce projet de plus de 2 milliards de dollars, est le résultat de l’insistance du ministre responsable de cette région, le libéral Dominic Leblanc, qui a mis tout son poids en faveur du port de Contrecœur. Ministre de l’économie canadienne et ministre responsable du commerce Canada-États-Unis, numéro 2 au Canada, Dominic Leblanc insisté pour que ce projet s’inscrive au Bureau des grands projets dès la création de ce nouvel outil de développement visant à rendre le pays plus compétitif pour faire face à cette guerre commerciale provoquée par les États-Unis.
La loi sur l’unité de l’économie canadienne (C-5) entrée en vigueur le 26 juin dernier, vise à simplifier les processus fédéraux d’examen et d’approbation des projets qui seront admis par le Bureau des grands projets. L’expansion du port de Contrecœur à Montréal fait partie de la première série de projets soumis au BGP. Celui de Grande Anse n’y apparaît pas.
Unité régionale
Bien sûr, les députés du Bloc se sont empressés de recoller les morceaux cassés en convoquant les préfets à une démonstration précipitée de réconciliation. Une démarche politiquement payante pour les bloquistes (on a oublié d’y inclure le député conservateur Richard Martel), mais qui cache une réalité beaucoup plus nuancée.
Parce que pour qu’un mégaprojet puisse d’installer dans le parc industrialo-portuaire de Grande Anse, on doit pouvoir offrir tous les services de base nécessaires pour construire des infrastructures . Ce que n’est pas le cas du site de Grande Anse, qui attend toujours les 105 millions $ promis par le gouvernement du Québec.
Saguenay (Grande-Anse) est l’ultime point de chute des projets souhaités pour la région dans le cadre du programme fédéral du Bureau des grands projets. Or, la ville n’a jamais mis l’accent sur le développement des infrastructures sur les terrains de Grande-Anse.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org