
Les Argentins Matias Diaz Hernandez et Mayte Puca ont réussi un doublé en étant les premiers de leur catégorie à toucher la plaque samedi après-midi. Le Québécois Nicolas Masse-Savard termine quant à lui sur la deuxième marche du podium.
Selon les premiers résultats partiels, Hernandez aurait complété sa traversée avec un temps de 7 heures 9 minutes et 19 secondes. Nicolas Masse-Savard, qui suivait de près le vainqueur tout au long de la course, affiche un temps de 7 heures 14 minutes et 59 secondes. L’Italien Niccolo Ricciardi complète le podium avec une troisième place obtenue après 7 heures 38 minutes et 15 secondes de nage, toujours selon les résultats partiels.
La troisième fois aura été la bonne pour Matias Diaz Hernandez. Après un abandon en 2023 et une troisième place en 2024, le nageur a pris un long moment à sa sortie de l'eau pour savourer cette première victoire avec le public qui a félicité chaleureusement son nouveau champion.
« Je suis vraiment heureux, j'ai de la difficulté à y croire. J'avais une bonne stratégie et j'ai été capable de prendre les devants malgré la température froide de l'eau. Les gens ici sont incroyables. Je le dis chaque année, mais c'est le meilleur endroit au monde pour nager », lance le vainqueur, le sourire aux lèvres.
Après une deuxième place chez les femmes l’an dernier, l’Argentine Mayte Puca a cette fois ravi le titre avec un temps de 7 heures 40 minutes et 13 secondes. La nageuse a connu une traversée exceptionnelle, menant même le peloton à certains moments durant la première moitié de la compétition. L'Australienne Madysin Armstrong, une habituée de la Traversée, obtient la deuxième place.
Doublés argentins
C'est une belle histoire pour Matias Hernandez et Mayte Puca, deux nageurs argentins originaires de la Patagonie dans le sud de l'Argentine. Les deux athlètes étaient très heureux de se retrouver à leur sortie de l'eau.
« Matias est celui qui m'a inspiré à participer à la Traversée. Lui et moi nous connaissons depuis bientôt 15 ans et nous avons souvent nagé ensemble. Nous nous sommes suivis pendant une partie de la course et à un moment je lui ai dit Vas-y, tu peux gagner ! », raconte Mayte Puca.
Cette dernière a d'ailleurs souligné la longue lignée de nageurs argentins qui ont participé à la Traversée.
« C'est vraiment une grande fierté de représenter l'Argentine ici. Depuis tout jeune,c'est mon rêve de venir ici au Canada pour participer à cette compétition à laquelle de grands nageurs argentins comme Claudio Plitt ont participé », ajoute-t-elle.
Abandons crèvecoeurs
Cette 71e édition s’est avérée ardue pour les nageurs qui étaient pressentis comme favoris avant le départ de la marina de Péribonka. Après les abandons en première moitié de parcours du champion et vice-champion de l’année dernière, le Français Axel Reymond et l’Italien Matteo Furlan, la température de l’eau aura eu raison de sept nageurs.
« J'ai eu sensiblement le même problème qu'il y a deux ans avec des crampes sévères. Le froid ne me dérangeait pas, mais la douleur était insoutenable et ça m'a pris beaucoup d'énergie. Ça me fait très mal au coeur d'avoir abandonné. Je veux apprendre de cette expérience et revenir plus fort l'an prochain », explique Axel Reymond, champion de la 70e édition.
Du côté des femmes, la Française Inès Delacroix, double championne de la traversée, à elle aussi était contrainte à l'abandon. La nageuse venait tout juste de participer aux championnats du monde de natation en eau libre à Singapore où elle obtenue une 12e place au 10 km.
« J'ai fait une préparation pour l'eau chaude de Singapore qui était à 32 degrés, donc la température de l'eau ici m'a surprise. Je suis déçu évidemment. Je remercie les gens qui m'ont supporté », indique Inès Delacroix.
Premier québécois au podium depuis 2018
Mentionnons que le dernier québécois à avoir pris place au podium était Xavier Desharnais en 2018. En entrevue au 92,5 Ma radio d'Ici, Nicolas Masse-Savard (natif de Gatineau maintenant domicilié à Montréal) a confié qu’il ne s’était pas fixé d’objectif proprement dit, sans se mettre de pression. On peut l'entendre ci-dessous.
Et pourquoi a-t-il choisi la Traversée du Lac St-Jean comme marathon? Voici sa réponse.
(418) 546-2525
ckaj@ckaj.org