Chaleur, froid, pluie, vent, les clubs de golf du Saguenay-Lac-Saint-Jean naviguent tant bien que mal à travers une saison estivale marquée par une météo particulièrement imprévisible. Orages soudains et périodes de pluie variées compliquent la gestion des parcours, forçant certains clubs à fermer temporairement. Le Club de Golf Saguenay Arvida, lui, tente de maintenir ses activités malgré les pertes de revenus importantes déjà enregistrées.   

« D’abord, il faut comprendre que les terrains de golf ne sont pas tous pareils, au niveau topographique et architectural. Il y a des différences en ce qui à trait à la capacité du terrain à évacuer l’eau lors de fortes averses. Si je prends notre terrain ici à Arvida, par exemple, il y a une pente naturelle qui s’en va vers le Saguenay. Ça fait en sorte que l’eau s’écoule beaucoup plus facilement. Ce ne sont pas tous les terrains qui ont le même type de sol non plus, certains sont plus argileux, plus sablonneux. Vient aussi avec ça le système de drainage. S’il est en mauvais état, ça peut rendre la tâche plus difficile », explique le surintendant pour le Club de Golf Saguenay Arvida, Olivier Rochon. Rappelons que plusieurs clubs ont dû fermer leurs portes à de nombreuses reprises en début de saison en raison de l’accumulation d’eau sur les parcours, dont le club Lac-Saint-Jean de Saint-Gédéon et celui de Chicoutimi.  

En cas de précipitations raisonnables, la première décision prise par le club avant même de penser à une fermeture temporaire est d’empêcher la circulation des voiturettes sur le terrain. D’autres possibilités peuvent aussi être envisagées.  

« Quand on décide de sortir les voiturettes malgré tout, il y a une possibilité de les diriger via une signalisation, à des endroits où les dommages sont moindres. Même si je maintiens un terrain ouvert, ça ne veut pas dire que ceux qui prennent la décision de fermer complètement ont tort. Au contraire, probablement que je suivrais cette même vague si la situation était pire qu’elle est actuellement », évoque-t-il.  

Le temps à l’extérieur ne pouvant être prévu d’avance, M. Rochon dit travailler avec l’équipe en amont de la saison estivale, soit l’hiver, pour bien planifier et trouver un plan B au besoin. Au Saguenay, la saison doit se clôturer en octobre prochain.     

Impacts économiques 

Et comme l’ensemble des terrains de golf de la province, le club d’Arvida a enregistré certaines pertes financières en raison de la météo difficile il y a quelques semaines. « Les visiteurs qui venaient jouer et qui annulaient à cause de la pluie, c’est carrément une perte de revenus net. Ça ne se récupère pas non plus, étant donné que les saisons pour le golf s’étendent de cinq à six mois tout au plus », soutient-il.  

Le surintendant estime que la météo peut quand même offrir de belles journées pour pratiquer le sport et pense que les mois d’août et de septembre sauront rééquilibrer le tout. N’empêche que de passer d’une abondance d’eau à une sécheresse extrême demeure un autre combat, admet-il.