
Maître Julien Boulianne et maître Sylvain Morissette se sont retrouvés à défendre deux jeunes hier au palais de justice de Chicoutimi pour des faits remontants à la suite de l’avant-bal de ces derniers en 2024. Une fouille illégale aurait été commise par les policiers lors de l’interception des étudiants et ça ne passe pas pour leur avocat.
Selon le Quotidien, les faits reprochés à leur client remontent il y a un an, lorsque les policiers ont érigé un barrage routier à la sortie d’un après-bal à Shipshaw, où près de 200 étudiants célèbraient la fin de leurs études. C’est lors de ce barrage que les policiers ont intercepté Mathis Normandin, le client de Me Morissette et Sasha Fortin, client de Me Boulianne. Le premier portait un sac en bandoulières, qui a titillé un des policiers. En fouillant au Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ), les membres de l’ordre apprennent que M. Normandin à un couvre-feu entre 22h et 6h, il était donc en bris de probation. Les policiers ont par la suite averti leurs collègues plus loin d’arrêter les individus dans la voiture, ce qu’ils ont fait et c’est en fouillant le sac de Mathis Normandin qu’ils trouvèrent une arme de poing. Au palais de justice, M. Fortin a été reconnu non coupable de ses chefs d’accusation, car il n’était ni en possession, ni en contrôle du sac.
Me Morissette, qui représente le conducteur de la voiture lors de l’interception, explique que la fouille du sac était illégale. L’avocat explique que les policiers n'ont jamais fait aucune vérification et il pense que ça ne les intéressait pas. Le couvre-feu, échu depuis déjà plusieurs mois selon l’avocat, n’était qu’un prétexte pour pouvoir fouiller la bourse, dit-il. Le juge Richard P. Daoust, quant à lui, aura jusqu’au 4 juillet prochain pour prendre sa décision et déterminer si oui ou non, la saisie du sac était légale.
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