
La fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’est faite entendre mercredi en commission parlementaire pour se prononcer en faveur de plusieurs principes et objectifs liés par le projet de loi 100, qui changerait grandement le régime de négociations au Québec. Cependant, la FAE en a profité pour adresser ses inquiétudes.
La FAE considère le projet comme étant trop centralisateur. Il enlèverait les décisions du terrain, créant un sentiment d’impuissance chez les personnes travaillant avec les élèves.
Un sentiment d’inquiétude est même ressenti par la fédération, craignant que le projet de loi donne trop de pouvoirs au ministre de l’Éducation. Le FAE considère que le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic devrait être revu puisqu’il est «vétuste et lourd». Il serait nécessaire selon eux «d’en améliorer l’efficacité et de s’assurer du respect de la liberté d’association prévue aux Chartes québécoise et canadienne».
Selon la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, la relation entre les Québécois et le système d’éducation est étroite et diffère de la relation qu’a la population avec le système de santé. Elle ajoute que les écoles devraient avoir un pouvoir plus proche des enjeux locaux. «Les écoles sont des microcosmes et les différences entre celles-ci peuvent être grandes. Chaque école a son projet éducatif, sa population scolaire, sa situation géographique, voire sa culture. Certaines conditions de travail doivent continuer à être négociées localement afin de tenir compte de ces réalités», souligne-t-elle.
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