Le vapotage connaît une recrudescence inquiétante chez les jeunes. Il existe des failles importantes dans ce marché actuellement, failles qui font en sorte que les jeunes vapoteurs et vapoteuses sont de plus en plus nombreux.

On cite notamment les dépanneurs qui vendent des articles de vapotage à des jeunes de moins de 18 ans, des cartouches qui affichent une « sensation » équivalant à deux fois et demie la teneur légale en nicotine, et des saveurs laissant croire que le vapotage, c’est comme du bonbon.

Le Devoir a constaté que l’achat de produits de vapotage par des mineurs est littéralement un jeu d’enfant. Des jeunes de moins de 18 ans achètent couramment des vapoteuses au dépanneur sans se faire demander leurs cartes d’identité, même si la loi interdit la vente de ces produits aux mineurs. Des responsables de la santé publique, des intervenants scolaires et des groupes antitabac s’inquiètent de la prolifération du vapotage chez les jeunes.

La plus récente Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire révèle que la proportion des jeunes ayant vapoté dans les 30 jours suivant l’enquête du Devoir a quintuplé en six ans (de 4 % en 2013 à 21 % en 2019).  Les inspecteurs fédéraux ont aussi mené des vérifications dans 1320 stations-service et dépanneurs : 11 % des commerces inspectés ne respectaient pas les exigences relatives aux produits de vapotage. « Dans la majorité des cas de non-conformité, la concentration en nicotine indiquée sur l’étiquette du produit de vapotage était supérieure à la quantité légale de 20 mg / ml », précise Santé Canada.