Réglements généraux
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Un plan de modernisation obscur

Richard Banford
16 juillet, 2023

Quand j’ai entendu la déclaration du directeur général de la ville de Saguenay, Gabriel Rioux, à propos de son plan de modernisation de la direction générale, j’ai revu en souvenir l’arrivée d’un autre directeur général, Bertrand Girard. Celui -là nommé par le désormais célèbre comité de transition, dirigé par le recteur de l’époque, Bernard Angers, et formé pour réaliser la fusion des sept municipalités formant Saguenay. 

C’était en 2002. Le maire de l’époque, Jean Tremblay, accueille dans son bureau le nouveau dg imposé par le comité de transition avec en main sa liste de demandes et de recommandations vindicatives. L’une d’elle concerne son nouveau plan de gestion où le dg prendrait dorénavant le contrôle de l’administration municipale, suggérant que les politiques laissent toute la place au nouveau dg.

Débauche rapide

On connaît la suite. Bertrand Girard n’a occupé le poste de dg que le temps de cette rencontre. Parce que toutes les recommandations apportées par Girard allaient dans le sens contraire de la volonté du maire qui cherchait à réduire la machine administrative.

Il aura fallu l’embauche d’une spécialiste de la réorganisation administrative d’une firme spécialisée pour créer une structure réduite mais efficace. Tout le contraire de ce qu’on souhaite réaliser à Saguenay avec le projet de modernisation de la direction générale.

Enflure verbale

Bien enveloppé sous des déclarations et des communiqués remplis d’enflures verbales, la démarche cherche à "optimiser les processus actuels (?) pour répondre aux objectifs de performance organisationnelle ". Une fois qu’on a dit ça, on a tout dit.

Entre les lignes, on peut deviner que la démarche consiste à créer trois nouveaux postes de cadre. Une dépense annuelle d’un peu plus de 620 000$ annuellement. Ces fonctionnaires cadres devraient au bas mot trouver entre 10 et 15 millions$ de plus en subvention annuellement.

Fantastique trouvaille, trop beau pour être vrai. Aucune autre ville au Québec n’a jamais eu cette idée? S’il fallait que ce soit aussi facile, pourquoi durant les 20 dernières années de fusion, aucune municipalité n’a songé à mettre un tel plan de l’avant?

Retour vers le futur

La réalité, c’est que le nouveau directeur général, Gabriel Rioux, veut revenir à l’ancienne méthode et permettre aux fonctionnaires municipaux de reprendre la gouverne de la ville. En 2002, Bertrand Girard avait annoncé tout de go devant le maire Tremblay :’’Le boss dans la ville, c’est le directeur général’’. Ça m’a tout l’air que c’est vers là qu’on s’en va.

La mairesse, Julie Dufour, a appuyé cette approche avec l’enthousiasme d’une ingénue devant le preux chevalier. D’autres diront qu’elle pourra finir les deux prochaines années de son mandat sous le couvert d’un plan d’action qui donnera l’impression qu’on travaille au service des citoyens.

Promotion Saguenay

Tout ce chantier (sic) que le dg de Saguenay veut mettre de l’avant va sans doute bousculer un peu la machine administrative, mais les résultats ne sont pas garantis. En fait, on veut atteindre des objectifs déjà proposés aux professionnels de Promotion Saguenay.

Sommes-nous dans une démarche de soustraire des responsabilités à Promotion Saguenay pour éventuellement transformer l’organisme de développement économique en un comptoir plus près de la direction générale? Si non, pourquoi on ne donne pas le mandat à l’organisme Promotion Saguenay pour effectuer les recherches de subventions.?

Il est vrai que Mme Dufour, du temps de ses années de conseillère n’a jamais été très tendre à l’égard de Promotion Saguenay. Pourtant, ses professionnels possèdent tous les outils pour obtenir du succès dans cette recherche. Plus est, on n’aurait pas à ajouter aux dépenses déjà considérables que suppose le gonflement de l’administration municipale.

Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour soutenir la compétence des gens de Promo. Qu’il suffise de mentionner quelques dossiers comme celui des bateaux de croisières, celui de la zone industrialo portuaire de Grande Anse, de GNL, d’Ariane Phosphate, de Métaux Blackrock et de First Phosphate et d’autres encore qu’on souhaitait mener à bien avant que les changements de gouvernance viennent freiner, voire anéantir leur réalisation.

Pour ce qu’on a pu apprendre officiellement, le plan de modernisation est tout, sauf clair. Chose certaine, beaucoup d’observateurs s’entendent pour conclure qu’il ne se réalisera pas sans vague.

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